Georges (Marcel) Wormser nait à Paris, le 14 janvier 1888, dans une famille juive alsacienne. Son oncle Gaston est secrétaire du baron Edmond de Rothschild. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et agrégé de lettres, il enseigne à Saint-Étienne et à Rennes. Officier, il est deux fois blessé au front durant la Première Guerre mondiale.
Il est membre du cabinet de Georges Clemenceau quand ce dernier est pour la seconde fois président du Conseil en novembre 1917, puis son chef de cabinet de décembre 1918 à février 1920. Il est aussi secrétaire de la délégation française lors des négociations du traité de Versailles.
À la mort de Clemenceau, dont il est un des plus proches collaborateurs, il fonde la société des amis de Georges Clemenceau dont il devient le président. Il est chef de cabinet de Georges Mandel quand il est ministre des PTT de novembre 1934 à juin 1936.
En 1936, il fonde la Banque d’Escompte qui deviendra plus tard la Banque Wormser Frères.
De 1949 à 1953, il est président du Consistoire de Paris. Il en souligne l’importance en déclarant : « Tout juif a, a eu, ou aura des relations avec le Consistoire. » Il est aussi membre du comité central de l’Alliance israélite universelle où il exprime son opposition au plan de partage de la Palestine.
Un peu plus tard, en 1952, lors de la création du mémorial du martyr juif inconnu, il s’oppose à ce projet, car, dit-il :
« il est inadmissible de faire de la ségrégation raciale. Ce serait une grave erreur vis-à-vis des autres déportés qui ont été si nombreux. »
Mais, en 1963 sa pensée évolue quand il publie Français, Israélites, avec pour sous-titre, Une doctrine, une tradition, une époque, et qu’il souligne que cette conception du judaïsme datant de 1789 appartient au passé.
En 1961, il publie son ouvrage le plus célèbre, La République de Clemenceau, pour lequel il reçoit les félicitations du général de Gaulle :
« Il n’est pas de meilleur moyen de servir sa mémoire que de faire connaître sa vie, son action, sa passion… »
Il décède dans la nuit du 16 au 17 janvier 1978. Il repose avec le soldat Alcide Lucien Beleys (1887-1914) et l’officier André Maurice Marcel Zivy (1879-1918), tous deux morts pour la France, sans que nous connaissions le lien entre eux.
Publications :
- Clemenceau vu de près, Hachette Littérature, 1979 ;
- Français israélites : Une doctrine, une tradition, une époque, Éditions de Minuit, 1963 ;
- Georges Mandel, l’homme politique, Plon, 1967 ;
- Gambetta dans les tempêtes, Éditions Sirey, 1964 ;
- La République de Clemenceau, Presses universitaires de France, 1961 ;
- Le Septennat de Poincaré, Fayard, 1977 ;
- Les Problèmes actuels de l’enseignement secondaire en Allemagne, Champion, 1912 ;
- Les Sondages de l’Allemagne en 1915 et 1916 en vue d’une paix séparée avec la France, Éditions Sirey, 1963.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-12-31.