WILLARD Marcel (1889-1956)
France

photo anonyme - Source site Maitron

Marcel Willard voit le jour à Paris, le 25 juillet 1889. C’est le fils d’un avoué à la Cour d’appel de Paris. Il fait des études de droit.

Pendant la Première Guerre mondiale, il combat, notamment à Verdun. Il est marqué par cette expérience, condamne la guerre et adhère à la SFIO, puis milite pour l’adhésion à la IIIe Internationale. À partir de 1923, il devient secrétaire d’un groupe des avocats communistes.

Membre du Secours Rouge International, il participe à la fondation de l’Association juridique internationale. Avant même que celle-ci ne soit créée, il utilise ce nom pour son séjour en Bulgarie en 1925, afin d’éviter de se voir opposer un refus en raison de son appartenance au SRI. Par ailleurs, il donne des chroniques judiciaires dans L’Humanité.

À partir de 1933, il joue un rôle important dans la défense des opposants allemands au nazisme, s’engageant notamment en faveur de Georgi Dimitrov et Ernst Thälmann. En 1938, il publie La Défense accuse… : de Babeuf à Dimitrov qui deviendra le livre phare des avocats communistes de cette génération.

Il est le défenseur principal des députés communistes lors de leur procès en 1940. À la fin du procès, se sachant menacé d’arrestation, il entre dans la clandestinité et se cache à Thorigné (Deux-Sèvres).

Le 19 août 1944, le Conseil national de la Résistance le charge de s’emparer du Palais de Justice. Puis il devient le premier secrétaire général à la Justice. En novembre 1945, il est directeur de cabinet du ministre du Travail, le communiste Ambroise Croizat.

Désigné sénateur par l’Assemblée nationale le 19 décembre 1946, il intervient fréquemment en sa qualité de président et rapporteur de la commission de la justice. Toutefois, il décide de ne pas se représenter aux élections de 1948.

En 1950, il forme un cabinet d’avocats avec trois avocats communistes, Pierre Braun, Michel Bruguier et Henri Douzon, cabinet qui traite surtout des dossiers politiques.

Il meurt à Paris, le 17 février 1956. Il repose avec Jean, dit Jean-Richard Bloch (1884-1947), homme de lettres communiste, sans que nous connaissions le lien entre eux.

Publications :

  • Tour d’horizon, dessins de Raoul Dufy, Paris, au Sans pareil (1920) ;
  • Ce que j’ai vu en Bulgarie, Courbevoie, La Cootypographie (1925) ;
  • Le procès de Moscou : Boukharine, Rykov, etc., comment ils ont avoué, Paris, Bureau d’édition (1938) ;
  • La Défense accuse… : de Babeuf à Dimitrov, Paris, Éditions sociales internationales  (1938) ;
  • Des yeux qui voient, nouvelles, Paris, les Éditeurs français réunis (1954) ;
  • La plaidoirie. [Précédé de] La situation lors du procès. Introduction de Germaine Willard, Pantin, le Temps des cerises (2009).

Distinctions : chevalier (25 novembre 1931), officier (22 mai 1946) de la Légion d’honneur ; croix de guerre 1914-1918 ; croix de guerre 1939-1945 ; médaille de la Résistance française avec rosette.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-11-14.

Monument

Inscriptions : Aucune le concernant.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024