Henry de Waroquier voit le jour à Paris (2ème), le 8 janvier 1881. Il fréquente dans son enfance les galeries Durand-Ruel, Bing et Vollard qui se trouvent près du domicile familial de la rue Laffitte, à Paris. Des études au Muséum national d’histoire naturelle lui font envisager une carrière de biologiste.
Il suit les cours d’architecture de Charles Genuys à l’École des arts décoratifs. Il profite aussi des cours de l’helléniste Louis Ménard qui approfondit sa connaissance de la mythologie. Julien Cain confirme :
« au second, il doit la révélation de l’art grec qui place l’homme au centre de l’univers. Du premier, il apprend à reconnaître la valeur des volumes qu’assemble harmonieusement l’architecte, ce créateur, et il s’en souviendra dans ses paysages gravés : ce qu’il y représentera en effet de préférence, c’est la prise de possession du paysage par l’homme, constructeur d’édifices. »
Henry de Waroquier débute par une œuvre picturale d’imagination. Il est alors professeur de composition décorative à l’École Estienne à Paris et professeur de peinture à l’atelier A de l’Académie scandinave.
Il peint surtout la Bretagne (Belle-Île-en-Mer, le golfe du Morbihan…) de 1900 à 1910, en se rapprochant des nabis. Puis il s’installe dans son atelier à Montparnasse et fréquente Amedeo Modigliani et les artistes de l’École de Paris.
Le voyage qu’il fait en Italie, en 1912, marque le début de sa période blanche, liée à sa découverte des fresques de la pré-Renaissance italienne. En réaction, en 1917, il peint dans des tons très sombres, des paysages imaginaires. Suivent un second voyage en Italie en 1920, en Corse, à Chamonix, Entrevaux et Saint-Tropez entre 1914 et 1921, en Espagne en 1921, dans le nord de la France et en Belgique autour de 1933.
Ceux-ci l’amènent à peindre le paysage d’après nature et la figure humaine. Il vit à partir de 1919 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, puis place du Panthéon, à Paris.
En 1926 se crée la Société belfortaine des beaux-arts. Celle ci organise chaque année, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, des expositions importantes au musée de Belfort. Henry de Waroquier y participe en compagnie de Georges Fréset, Jacques Émile Blanche, Jean Eugène Bersier, Raymond Legueult, Anders Osterlind, René Xavier Prinet et Jules Émile Zingg.
Il participe aussi au Salon des Tuileries de 1938 sur le thème de l’Espagne. Il est influencé au début par le cubisme, puis des éclairages dramatiques et la figuration de visages pathétiques donnent à son œuvre un accent tragique.
Également sculpteur à partir de 1930, graveur à partir de 1936, c’est, de plus, un fresquiste. Il exécute, en 1937, une composition murale pour le palais de Chaillot, La Tragédie. Il produit aussi des cartons de tapisseries pour l’École nationale d’art décoratif d’Aubusson.
De plus, il est aussi photographe et poète. Il écrit ainsi Le Jugement dernier « monumental ouvrage en dix volumes commencé en 1908 et terminé seulement en 1967 ». C’est un ami de Paul Claudel qui lui consacre un texte critique et de Georges Duhamel. Gaston Bachelard lui consacre un article dans Le Droit de rêver.
Il meurt le 31 décembre 1970, à Paris.
Distinctions : chevalier (13 juin 1926), officier (25 aout 1937), commandeur (15 novembre 1950) de la Légion d’honneur ; commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-12-06.