WALEWSKA Marie Anne, née de RICCI, comtesse d’ALESSANDRO (1823-1912)
Italie

portrait par Edouard Louis Dubufe, 1859 - Collection Walewski
Une des maitresses de l’empereur Napoléon III

Marie Anne de Ricci voit le jour à Florence (Italie), le 18 juillet 1823. C’est la fille du comte Zanobi di Ricci et d’Isabelle Poniatowski-Luci. Elle devient comtesse Walewska en épousant, en 1846, Alexandre Colonna Walewski, fils naturel de la polonaise Maria Walewska et de Napoléon Ier, qui deviendra un homme politique influent du Second Empire.

Ils auront trois enfants : Charles Rodolphe Zanobi, 2 ème comte Colonna-Walewski (4 juin 1848 – 25 octobre 1916), Élise, future comtesse de Bourqueney (15 décembre 1849 – 14 mars 1927) et Eugénie qui épousera Frédéric, comte Mathéus (30 mars 1856 – 22 novembre 1884).

On la décrit comme une beauté élégante et intelligente. C’est une personnalité importante de la haute société parisienne du Second Empire. Elle remplace, en juillet 1857, Virginia Oldoïni, comtesse de Verasis de Castiglione, comme maîtresse de l’empereur jusqu’à leur séparation en 1861.

C’et, enfin, la première dame d’honneur de l’impératrice Eugénie de Montijo de 1867 à 1870. Pour Viel-Castel, c’est une

« véritable petite rouée qui avait su, tout en couchant avec l’empereur, se faire l’amie de l’impératrice ».

Elle s’éteint à Paris le 18 novembre 1912. Elle repose avec son mari, le sénateur Alexandre Florian Joseph Colonna, comte Walewski (1810-1868), et son fils, le comte Charles Rodolphe Zanobi Walewski (1848-1916).

« Marie Anne Ricci, comtesse Walewska, défraya la chronique de l’époque par ses dépenses somptuaires et par sa vie sentimentale très agitée. Elle n’avait que quarante-cinq ans lorsque Alexandre Walewski la laissa veuve et dans une gêne relative. Elle n’en continua pas moins à donner ses leçons de danse du temps où son mari était ambassadeur à Londres et ses fameux “mercredi d’ensuite”. Bien des jeunes filles faisaient chez elle leur entrée dans le monde et bien des jeunes gens leur devront leur mariage. Les réceptions qu’elle avait données au ministère des Affaires étrangères rivalisaient avec celle des Tuileries.

Mais tout cela coûte cher. Marie Anne sait courtiser. L’Empereur tout d’abord. Dans le train qui les mène à Compiègne, la princesse Mathilde verra dans le compartiment voisin : « son très cher cousin à cheval sur les genoux de Marie Anne, l’embrassant sur la bouche et plongeant une main dans son sein… »

« Sultane validée la plus constante », écrira Viel Castel, “le Sultan” la quittera pour Madame de Gréville. Il lui rachètera néanmoins pour un million de francs le domaine d’Orx dont il avait fait don à son mari en 1858. Fin 1868, il lui accordera une pension de vingt mille francs en la nommant dame d’honneur de l’Impératrice.

Tout cela sera vite englouti. Mais, lorsque la débâcle survint, Thiers, qui fut « l’ami particulier » de son mari, lui fit obtenir par Jules Grévy, alors président de la République, une nouvelle pension annuelle, de quinze mille francs cette fois, « en retour des services rendus ».

En 1876, de nouveau Marie Anne n’a plus un sou. Très opportunément, elle annonce son intention d’épouser un italien, le comte d’Alessandro, continuant néanmoins à s’afficher à Paris avec un certain de Martino. Toute sa famille se liguera pour éviter le scandale en l’exilant à Florence. C’est là qu’elle épousera, le 20 janvier 1877, le comte d’Alessandro. Sept ans plus tard, celui-ci n’avait plus un sou. L’argent, une fois de plus, s’était volatilisé entre les mains de son épouse. »

Sources :  -. Date de création : 2023-09-01.

Monument

Inscriptions : Famille WALEWSKI

Marie Anne de RICCI, comtesse d’ALESSANDRO, veuve en premières noces, du comte COLONNA WALEWSKI, […] juillet 1823, 18 novembre 1912.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 17 septembre 2023