VUILLERMOZ Emile (1878-1960)
France

Fondateur de la critique cinématographique française, en 1916

Émile Jean-Joseph Vuillermoz voit le jour à Lyon (Rhône), le 23 mai 1878.

Émile Vuillermoz apprend l’orgue et le piano à Lyon tout en faisant ses études juridiques et littéraires. Puis, il entre au Conservatoire de Paris où il travaille l’harmonie avec Antoine Taudou et la composition avec Gabriel Fauré. Au début, il a un peu de succès avec quelques harmonisations du folklore français.

Membre du groupe des Apaches au début du 20ème siècle, il est avec Maurice Ravel l’un des fondateurs de la Société Musicale Indépendante (SMI), en 1909. C’est aussi le rédacteur de la Revue musicale de la SIM (Société internationale de musique), à partir de 1911. Il devient, ensuite, critique musical dans d’autres journaux comme L’Excelsior, L’Illustration, L’Éclair ou encore Le Temps, Comœdia et Le Mercure.

Connu également sous les pseudonymes de Gabriel Darcy ou Claude Bonvin, c’est, en 1916, le fondateur de la critique cinématographique en France. Ainsi, il participe à la critique des films nouveaux en éditant ses articles dans les journaux tels que Le Temps, Laine de bois, Candide et Paris-Presse.

Dès 1930, il théorise l’impact de la télévision sur l’individualisation de la consommation du cinéma. Il devient membre du bureau de rédaction de L’impartial Français. En 1936, il est membre du jury de la Mostra de Venise. L’année suivante, c’est le chef d’orchestre pour l’enregistrement de la musique du film La Grande Illusion.

Dans les années 1935-1940, il est aussi le concepteur des « cinéphonies ». Ce sont des courts métrages illustrant en images des œuvres musicales, telles que l’Ave Maria de Franz Schubert, Les Berceaux de Gabriel Fauré, La Fontaine d’Aréthuse de Karol Szymanowski et Children’s Corner de Claude Debussy. Ces petits films sont de véritables clips avant l’heure.

Émile Vuillermoz est, également, à l’origine de la fondation du Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon (Doubs). Il organise la première de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel.

C’est lui également, avec René Jeanne, qui pense à un festival international du cinéma en France pour concurrencer la Mostra de Venise devenue trop politisée sous l’influence de Mussolini. Il soumet l’idée au ministre Jean Zay qui est intéressé. De là nait le Festival de Cannes.

En 1940, la mort de son fils au front le bouleverse et le pousse à embrasser l’idéologie de la collaboration. Partisan de l’alliance avec l’Allemagne, il gravite dans les milieux collaborationnistes parisiens et va jusqu’à préfacer, en 1944, un ouvrage publié par Philippe Henriot, Et s’ils débarquaient ?…. Quelques mois plus tard, il figure sur la liste des écrivains indésirables, dressée par le Comité national des écrivains.

Il meurt le 2 mars 1960, à Paris

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-02-10.

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Date de la dernière mise à jour : 13 février 2022