Le vicomte Eugène Melchior de Vogüé nait à Nice (Alpes-Maritimes), le 24 février 1848. Il passe sa jeunesse au château de Gourdan près d’Annonay (Ardèche). Engagé volontaire en 1870, il est blessé à la bataille de Sedan (Ardennes). Il entre dans la carrière diplomatique comme attaché d’ambassade à Constantinople sous les ordres de son oncle, Melchior de Vogüé.
Puis il est secrétaire d’ambassade au Caire et à Saint-Pétersbourg. Là, il épouse la fille du général Annenkoff, contrôleur général de l’empire et créateur du chemin de fer Transcaucasien. Il quitte le service diplomatique pour se consacrer à la littérature.
Après Syrie, Palestine, Mont Athos (1876) et Histoires orientales (1880), il publie en 1886 son œuvre principale, Le roman russe qui révèle à l’opinion française les richesses intellectuelles et spirituelles de la Russie et marque une date importante dans l’histoire littéraire et politique de la fin du XIXe siècle.
Ce livre contribue à l’élection de son auteur à l’Académie Française en 1888. Eugène-Melchior de Vogüé s’illustre également par son œuvre de romancier (Jean d’Agrève, Le Maître de la Mer, Les Morts qui parlent). Collaborateur régulier de la Revue des Deux Mondes et du Journal des Débats, il influence le rapprochement de Léon XIII avec la Troisième République et favorise le mouvement du catholicisme social et les initiatives françaises aux colonies.
Il est par ailleurs député de l’Ardèche entre 1893 et 1898. Melchior de Vogüé s’éteint à Paris, le 24 mars 1910. Il repose avec Henri de Vogüé (1852-1871) lieutenant au 28e de ligne, blessé à Sedan (Ardennes), le 1er septembre 1870.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-03-07.