VILLIERS du TERRAGE Edouard de (1780-1855)
France

gravure par Dutertre dans Histoire de l’expédition française en Egypte

Édouard de Villiers du Terrage, dit Devillers, voit le jour le 26 avril 1780, à Versailles (Yvelines). C’est le frère du vicomte Paul Étienne de Villiers du Terrage (1774-1858). Élève de l’École polytechnique en 1794, il fait partie de l’expédition d’Égypte.

Il laisse de cette expédition un journal, publié par son petit-fils en 1899. Edouard de Villiers débarque à Alexandrie le 2 juillet 1798. Il fait partie des savants qui restent à Rosette pendant que Napoléon Bonaparte sécurise Le Caire. Il continue son voyage le 18 mai, par terre.

Edouard de Villiers, comme ses camarades, soufre d’ophtalmie. Il est contraint de conduire sa jument les yeux bandés. Il arrive le 25 mai à Quené (Thèbes). Avec Jollois, ils se rendent, souvent sans escorte, à Dendérah où ils sont éblouis par l’architecture des anciens égyptiens. Ils dessinent minutieusement le zodiaque de Dendérah, qui a été rapidement esquissé par Denon. Il repart le 25 juin et arrive le 30 à Esné.

Le 2 juillet, il reçoit une lettre de Girard lui demandant de s’occuper du nilomètre d’Esné avec Duchanoy. Ils se rendent ensuite en barque à Syenne (Assouan) et visitent l’île Éléphantine, les temples de Philæ et les cataractes.

Le 26 juillet, ils redescendent le Nil en barque, et arrivent à Thèbes le 7 août. Dès lors, trop occupé à dessiner les antiquités,  il cesse de tenir régulièrement son journal.

Néanmoins il dessine, décrit et relève les plans des monuments antiques. Il travaille avec Jollois, Hyppolite Victor Collet Descotils, Rozière, Duchanoy, Dupuy, et surtout Dutertre et Nectoux. Il explore, avec Corabœuf, Saint-Genis et Jollois, la vallée des rois, où ils découvrent un nouveau tombeau qui sera reconnu plus tard comme celui d’Amenhotep III.

Le 24 décembre, il part avec Girard, Alibert, Delile et Rozière, pour une reconnaissance de l’itinéraire du Caire à Suez par la vallée de l’Égarement.

Extrait (de L’expédition d’Égypte, par Villiers du Terrage, p. 188) :

« J’en levai le plan en suivant la marche de la caravane. Je relevais les angles au moyen de la boussole et je mesurais les distances par le temps que les chameaux mettaient à parcourir la route entre deux stations. Le pas du chameau est d’une régularité parfaite ; c’est un véritable pendule animal. »

À la suite de la convention d’El-Arish, une partie des savants quitte Le Caire le 4 février. Ils restent en quarantaine près de Rosette jusqu’au 17 mars, embarquent à Alexandrie sur l’Oiseau, où après être demeurés un mois, ils débarquent à Alexandrie le 27 avril, « renonçant définitivement à tout espoir de départ ».

Après six semaines d’attente, Edouard Villiers revient au Caire le 20 juin. Le 27 juillet, il reçoit l’ordre de se rendre avec Lancret à Rahmanieh, pour l’opération importante du nivellement du canal d’Alexandrie.

Le 15 novembre, il reçoit l’ordre de Le Père de se tenir prêt à partir pour Suez avec lui et Chabrol. Ils rentrent au Caire le 30 novembre. Il quitte Le Caire le 6 avril et arrive le 14 avril à Alexandrie. Là, le général Menou leur impose une quarantaine qui ne dure que cinq jours, à cause du décès par la peste de Lerouge.

La Commission s’embarque le 5 juin sur l’Oiseau, mais l’amiral anglais n’ayant pas été prévenu, ils doivent retourner à Alexandrie après être restés trente-cinq jours à bord.

Le 30 août, le général Menou capitule à Alexandrie et signe une convention qui permet aux anglais de récupèrer une partie de leurs biens.

« On nous laissa nos manuscrits et nos bagages, et l’on ne retint que les antiquités trop volumineuses ».

Arrivé sur la côte française le 7 novembre, la quarantaine étant encombrée, il n’entre que le 17 novembre au lazaret de Marseille.

A Paris, il devient l’adjoint de Jollois dans le cadre de la commission chargée de rédiger un grand ouvrage sur l’Égypte. Puis il est, en 1814-1815, chef de bataillon de génie et fait la campagne de France. Il termine sa carrière inspecteur général des Ponts et Chaussées et membre de la Commission des sciences et des arts. Edouard de Villiers du terrage meurt le 19 avril 1855, à Paris.

Publications : Histoire de l’expédition française en Égypte, Paris (1830-36)

Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-08-30.

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Monument

Inscriptions : E.V.T.

(Sur le côté) concession . a perpétuité . 4 mètres

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Date de la dernière mise à jour : 20 octobre 2024