Louis Jean-Baptiste (Étienne) Vigée voit le jour le 2 décembre 1758, à Paris. C’est le fils de Louis Vigée et de Jeanne Maissin et le frère de la peintre Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842). En 1785, il épouse Suzanne de Rivière (1764-1811), pianiste, chanteuse et comédienne amateur, dont il a une fille, Caroline Vigée (1791-1864), épouse de Jean Nicolas Louis, baron de Rivière (1778-1861). Il brille dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit.
Secrétaire de la comtesse de Provence, belle-sœur du roi, il succède à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses, en 1789. Il accueille avec enthousiasme la Révolution qu’il chante dans ses vers. Cependant, lorsqu’il est arrêté comme partisan des Girondins, il rejoint dès lors les rangs du parti réactionnaire puis s’éloigne du monde politique. Il compose des poésies à la louange des différents détenteurs du pouvoir, premier consul, empereur ou roi.
Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplace Jean-François de La Harpe à l’Athénée, mais est loin d’avoir le même succès comme professeur. Comme auteur dramatique, il trouve quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue. Il meurt le 8 août 1820, à Paris. Il repose avec le haut fonctionnaire, le baron Félix de Bourqueney (1794-1879) sans que nous connaissions le lien entre eux.
Œuvres :
Théâtre :
- Les Aveux difficiles, comédie en un acte et en vers, Paris, théâtre de l’Odéon, 24 février 1783 ;
- La Fausse Coquette, comédie en 3 actes et en vers, Paris, théâtre de l’Odéon, 6 novembre 1784 ;
- Les Amants timides, comédie en un acte et en vers, théâtre italien de Paris, 28 décembre 1784 ;
- L’Entrevue, comédie en un acte et en vers, Paris, théâtre de l’Odéon, 6 décembre 1788 ;
- La Belle-mère, ou les Dangers d’un second mariage, comédie en cinq actes et en vers, Paris, théâtre de l’Odéon, 24 juillet 1788 ;
- Le Projet extravagant, opéra en 2 actes, musique de Étienne Fay, Paris, théâtre des amis de la patrie, 11 juillet 1792 ;
- La Matinée d’une jolie femme, comédie en un acte en prose, Paris, théâtre de la Nation, 29 décembre 1792 ;
- La Vivacité à l’épreuve, comédie en 3 actes et en vers, Paris, théâtre de la Nation, 5 juillet 1793 ;
- La Princesse de Babylone, opéra en 3 actes et en vers, d’après Voltaire, musique de Rodolphe Kreutzer, ballets de Pierre Gardel, Paris, Académie impériale de musique, 30 mai 1815 ;
Divers :
- Épître aux membres de l’Académie Française décriés dans le dix-huitième siècle, 1776 ;
- Stances sur la mort de Colardeau, suivies de son Ombre aux Champs Élysées, 1776 ;
- Les Mœurs et la littérature, satire, à M. D*****, 1778 ;
- Ninon de Lenclos, comédie en un acte, en vers, suivie de Poésies fugitives, 1797 ;
- Mes conventions, épître suivie de vers et de prose, 1800 ;
- Manuel de littérature, contenant la définition de tous les différents genres de compositions, un traité de la versification française et des préceptes sur l’art de lire à haute voix à l’usage des deux sexes, 1809, réédition en 1828 ;
- Épître à Jean-François Ducis sur les avantages de la médiocrité, 1810 ;
- La Tendresse filiale, poème, 1812 ;
- Poésies, 1813 ;
- Procès et mort de Louis XVI, fragments d’un poème sur la Révolution française, 1814 ;
- Le Pour et le contre, dialogue religieux, moral, politique et littéraire, 1818.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2108-12-02.