Jehan (ou Jean) Georges Vibert voit le jour à Paris, le 30 Septembre 1840. Son grand-père maternel est le graveur Jean-Pierre Marie Jazet et son grand-père paternel, Jean-Pierre Vibert, botaniste qui crée de nouvelles variétés de roses. Etant jeune homme, Vibert est un élève médiocre, plus assidu à l’élaboration des portraits de gens de son entourage.
Tout comme de nombreux autres artistes, Vibert ne s’étend pas à ses études. Vibert sait dès le début qu’il est destiné à être un artiste. Il commence sa formation artistique avec son grand-père, Jazet, en exécutant des gravures. Mais il se rend vite compte que son inspiration réside dans la peinture. Il entre alors dans l’atelier de Félix-Joseph Barrias puis à l’École des Beaux-Arts, à l’âge de seize ans.
Barrias est un enseignant sévère, mais encourage aussi les jeunes artistes à développer leur propre style, les forçant à se concentrer sur l’élaboration avant d’exécuter une peinture. Au cours de ses études Vibert participe aux nombreuses compétitions qui ont eu lieu parmi les étudiants, pour finalement gagner la première place lors de l’un de ces concours.
Plus tard, il est sous la tutelle de François-Édouard Picot et reste à l’École pour une période de six années d’études, afin perfectionner sa technique. Vers 1860, il entre en contact avec un jeune artiste espagnol du nom d’Eduardo Zamacois alors qu’ils sont tous deux résidents à Paris.
Vibert voyage plusieurs fois en Espagne. Son premier voyage se situe au plus tôt autour de 1860-61. Dans ces voyages, il collecte des vêtements espagnols et autres objets qu’il utilisera par la suite pour créer ses compositions. L’amitié entre les deux jeunes hommes reste inébranlable et ils créent ensemble pour leur entrée au Salon de 1866, Entrée des Toreros. Cette collaboration entre deux artistes sur une composition présentée au Salon est tout à fait inhabituelle.
Vibert a fait ses débuts au Salon de 1863 avec deux compositions de genre, La sieste, et Le repentir. Ses premières œuvres montrent l’influence de son maître Picot. En 1864 il reçoit une médaille pour Narcisse Changé en Fleur. Il reçoit également une médaille en 1867 et 1868. Puis, il se tourne vers des scènes de genre et sa réputation le place parmi les plus grands artistes de la période.
Ces scènes de genre représentent des membres du clergé de façon humoristique, ce qui est accepté à cette époque. Vibert fait aussi un voyage à l’est comme beaucoup d’orientalistes de cette période, tels qu’Eugène Fromentin. Avec les orientalistes, il partage un intérêt pour l’ethnographie et la représentation de tous les détails. Il retourne en France juste avant le déclenchement de la guerre franco-prussienne en 1870.
Engagé au cours de cette guerre de 1870-71, il est blessé à la bataille de Malmaison en Octobre 1870. Lors de la lente guérison de ses blessures de guerre, il devient un assez prolifique dramaturge et metteur en scène. Il crée de nombreuses productions, dont il est également un acteur.
Vibert se révèle être un homme extrêmement occupé, tant comme peintre que comme écrivain. En outre, il s’intéresse aussi à l’aquarelle et en 1878, il crée, avec Louis Leloir, Jules Worms, Etienne Prosper Berne-Bellecour, et Zamacois, «la Société des Aquarellistes Français» dont il devient le premier président.
Vibert prend aussi part à l’Exposition universelle de 1878 où il présente par six ou sept aquarelles et huiles et obtient une médaille de troisième classe. Vibert continue à présenter des travaux au Salon jusqu’en 1899, comme L’Aigle et le Renard. La popularité de ses œuvres s’étend bien au-delà des frontières de la France.
Jean Georges Vibert s’éteint à paris en 1902. Il repose avec sa seconde femme, la danseuse Marie Sanlaville (1847-1930), et la fille de celle ci, l’actrice Marguerite Marie Sanlaville (1869-1912).
Théâtre :
La Tribune Mécanique (au Palais Royal en 1862) ;
Les Chapeaux de conférence (1874) ;
Le verglas (1876) ;
Chanteuse par Amour (opérette présentée aux Variétés en 1877), etc.
Distinctions : chevalier (18 juin 1870), officier (18 février 1882) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-12-26.