Gérard Viatte voit le jour le 5 août 1905, à Porrentruy (Suisse). C’est le fils de Germain Viatte (x-1927) et de Marie Joos.
Il fait des études de philosophie à l’université de Fribourg (Suisse), puis, dès mai 1924, à l’Institut catholique de Paris, tout en poursuivant également des études à la Sorbonne. Parallèlement, il se forme en théologie au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris. En avril 1929, il entre au noviciat de la Congrégation de l’Oratoire, à Montsoult (Val-d’Oise).
Il est ordonné prêtre le 6 juillet 1930. De 1930 à 1933, il est professeur de philosophie au noviciat de Montsoult. Il fait ensuite des recherches sur la psychologie et la pédagogie de la vie morale et religieuse. Cet intérêt le conduit à Vienne (1934) où il s’initie à la psychanalyse. Il en revient convaincu que des études de biologie générale pourraient donner un cadre aux acquisitions de la psychanalyse.
Il devient ensuite vicaire français à Bâle (Suisse) et maître de religion à l’Ecole française de Bâle, jusqu’en 1935. Puis il part pour Marseille étudier la biologie mais la guerre interrompt ses études.
Il enseigne à Marseille (Bouches-du-Rhône) de 1935 à 1939, puis à La Baule en 1939 et 1940. Ensuite, il fonde une école en plein air à Villard-de-Lans (Isère), où il reste jusqu’en 1942. Ensuite, il enseigne à Sainte-Agnès (Isère), jusqu’en 943.
On vient alors l’y chercher pour le nommer professeur de philosophie des sciences aux Facultés catholiques de Toulouse. Il y enseigne de 1943 à 1952. Parallèlement, il poursuit ses études puis ses recherches en biologie au Laboratoire de l’évolution des êtres organisés du CNRS, à Paris. Parallèlement, c’est aussi l’aumônier provincial des scouts.
En 1952, il revient à Porrentruy où il séjourne régulièrement jusqu’à la mort de sa mère, en 1957. Cette même année, il est crée, avec son frère Auguste, l’Université populaire jurassienne.
A partir de 1957, il fait partie de l’équipe pastorale de la Communauté sacerdotale de Saint-Séverin-Saint-Nicolas, à Paris, fréquentée par des intellectuels et des marginaux. Son enseignement et ses recherches se focalise alors sur l’œcuménisme. Dans ce cadre, on l’envoie alors dans les pays germaniques et scandinaves (où il apprend le suédois), ainsi qu’en Italie, en Europe centrale, en Tunisie, aux Etats-Unis et au Canada.
Il publie de nombreux articles et mémoires scientifiques dont, notamment, Progrès et incertitudes de l’éducation nouvelle, en 1953. Ses cours de biopsychologie de la vie morale et religieuse et de formation œcuménique paraissent sous le titre Œcuménisme et Morale et biopsychologie, en 1964.
Il décède le 7 février 1969, à Paris. Il repose avec son frère, le professeur de lettres Auguste Viatte (1901-1993), le géographe Pierre Deffontaines (1894-1978) et l’avocat Eugène Pouillet (1835-1905), sans que nous connaissions son lien avec ces deux derniers.
Sources : Dictionnaire du jura. Date de création : 2024-11-01.