VERNET, Albert SCIAKY, dit François (1918-1945)
France

François, enfant sur une plage bretonne, 1933 - photo anonyme

Albert Sciaky, dit François Vernet ou « le Zébu », voit le jour le 6 août 1918, à Lyon (6ème, Rhône), dans une famille juive originaire de Salonique (Grèce).

Admis à l’École Normale Supérieure en 1938, il évolue dans le milieu du théâtre et de la littérature. Ami de Roger Stéphane et de Chris Marker, il est également proche de Maurice Sachs. C’est ce que rapporte Patrick Modiano dans la préface des Nouvelles peu exemplaires qui le cite dans plusieurs de ses romans.

En 1938, il publie son premier roman, à 20 ans, Ce bon temps. S’y fait entendre, comme chez Paul Nizan, à travers les portraits de jeunes étudiants, une critique acerbe de la bourgeoisie française. C’est aussi une peinture drôle et cruelle de la famille. Enfin, il donne du Paris des années 1930 une image poétique et inédite.

Résistant, il est responsable de la fabrication des faux papiers dans la zone nord, pour les Mouvements Unis de la Résistance (MUR). La Gestapo l’arrête à Paris le 10 février 1944 avec Joseph Rovan. Ils sont, tous deux, déportés à Dachau. À Dachau, il continue également d’écrire des poèmes que ses amis déportés mémorisent puis transmettent.

Vous ne mourrez nullement, mythe romanesque, paraît en 1944 aux Éditions du Sagittaire, après son arrestation. Joseph Rovan raconte dans Les Contes de Dachau que ce livre, édité à Marseille, lui a été apporté par un déporté revenant en France. Puis, toujours en 1944, parait Nouvelles peu exemplaires.

Il meurt du typhus, à 27 ans, à Dachau (Allemagne), le 27 mars 1945.

Après la guerre, on retrouve des poésies, que François Vernet avait gravées avec un clou sur les murs de sa cellule pendant son incarcération à Fresnes. On les relève, comme nombre de graffitis et de messages laissés par les prisonniers résistants. Ce sont des petites comptines fantaisistes et graves au rythme rapide, en vers de six syllabes. Elles rappellent Verlaine ou les « nursery rhymes » anglaises.

C’est en 1946 que parait la fin de Ce bon temps sous le titre Les Amateurs de spectacle. C’est un roman qui traite les approches diverses de la sexualité et de l’adolescence par des jeunes gens.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-01-30.

Photos

Monument

La stèle est ornée d’un médaillon en bronze signé par M. Lesetre et représentant probablement Abram Menahem Sciaky.

Inscriptions : Famille Abram M. SCIAKY

Abram Menahem SCIAKY, (de Salonique), décédé le 30 décembre 1920, à l’âge de 75 ans.
Madame veuve Abram SCIAKY, née Léa AMON, décédée le 5 décembre 1925, à l’âge de 78 ans.
Mme Max SCIAKY, née Estérine MATALON, 5 juillet 1887 – 1er mai 1943.
A la mémoire de Albert SCIAKY (dit François VERNET), né à Lyon, mort pour la France, au camp de Dachau le 26 mars 1945, à l’âge de 25 ans.
et de Edgar SCIAKY, mort en déportation, 1863- 1945.
Max SCIAKY, 1877-1968.

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Date de la dernière mise à jour : 16 avril 2024