Roger Verlomme voit le jour le 14 octobre 1890 à Dunkerque (Nord). Le 1er Juillet 1921, il est sous-préfet de Romorantin (Loir et Cher) puis le 1er septembre 1929, de Cambrai (Nord). Le 5 juin 1936, il devient directeur du cabinet du ministre de l’Intérieur. Puis le 26 avril 1938, il passe préfet de la Seine-Maritime.
Roger Verlomme, le 4 septembre 1940, est révoqué en raison de ses sentiments républicains. Le 2 février 1941, détaché, il a la fonction de directeur administratif du Centre Psychiatrique de Sainte-Anne, à Paris. Il se met immédiatement en contact avec la Résistance. Il organise de nombreuses réunions dans cet établissement, qui sert de refuge à plusieurs personnalités de la résistance.
En 1944, il participe au comité clandestin de la libération. Il fait hisser les couleurs françaises à la préfecture, alors que les allemands sont encore en ville. Le 1er octobre 1944, le général de Gaulle quitte la préfecture de Lille pour se rendre à Lens et à Arras. L’accompagnent, à sa gauche, de Roger Verlomme (préfet du Nord) et, à sa droite, de Francis-Louis Closon (commissaire de la République).
En juin 1944, le gouvernement provisoire le désigne comme commissaire de la République et préfet du Nord. Puis il devient directeur du cabinet du Ministre de l’Intérieur, en juin 1946.
En septembre 1946, il passe devient préfet de la Seine. Roger Verlomme décède en juillet 1950. Il a des obsèques nationales. Il repose avec son épouse Yvonne, née Descamps (1897-1979).
Extrait (du discours prononcé à ses obsèques, en juillet 1950) :
« Serviteur passionné du devoir, il consacra à sa mission toutes ses forces jusqu’à l’épuisement, et la mort la surprit en plein travail. »
Citation (de Pierre de Gaulle, président du Conseil Municipal) :
« À une profonde intelligence, une volonté de servir peu commune, un sens inné des questions administratives, Roger Verlomme ajoutait une bienveillance, un tact et une fermeté souriante des plus rares… Le Conseil Municipal lui sait un gré particulier de cette indépendance d’esprit qui marque le haut fonctionnaire plus clairvoyant à la chose publique que pressé de flatter le pouvoir … Après le désastre de 1940, Roger Verlomme est de ces combattants qui contribuèrent à sauver le pays de la servitude et de la honte, et c’est là un titre de gloire que nous ne sommes pas près d’oublier. »
Extrait (de Roger Verlomme et Roger Salengro, par Pascale Verlomme) :
« Mon Grand-père était en classe à Dunkerque avec Roger Salengro il faisait des concours de diction en 1907/1908 et partageait les places d’honneur avec Roger Salengro. C’est aussi lui qui annonça le suicide de Roger Salengro au gouvernement. »
Distinctions : Commandeur de la Légion d’honneur (elle ne figure pas dans la Base Léonore, probablement parce que trop récente), médaille de la résistance, médaille de la Reconnaissance, cité à l’Ordre de la Nation.
Hommages : Une rue de Paris (3ème) porte son nom ainsi qu’un lycée de Paris (15ème).
Merci à Pascale Verlomme, petite-fille de Roger et Yvonne Verlomme, pour son aide pour cette notice.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2014-03-04.
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