Dominique Honoré Antoine Marie Vedel voit le jour le 2 juillet 1771, à Monaco. Il vient d’une famille noble qui, du 13e au 14e siècle, a rempli des fonctions consulaires dans la ville de Nîmes. Vedel entre, le 6 mars 1784, dans le régiment du Maine. Il passe caporal le 1er juin 1786 puis sergent le 17 mai 1787. Il devient sous-lieutenant le 1er juin suivant et lieutenant le 29 avril 1788.
Réformé à l’organisation de 1791, il passe, le 15 septembre 1791, avec son grade dans le 83e régiment d’infanterie. Il devient capitaine le 12 juillet 1792. Passé dans le 28e régiment d’infanterie le 28 septembre, il fait les campagnes de 1792 aux armées du Centre et du Nord. Ensuite il sert à l’armée d’Italie, de 1793 jusqu’en l’an VII. Il devient capitaine de la 1re compagnie franche des Alpes-Maritimes le 8 mars 1793.
Vedel sert en l’an II en Corse où il se distingue devant Calvi le 9 février 1794. Il reçoit une blessure le 2 septembre pendant la défense du fort de Motzello. Nommé adjoint à l’état-major général de l’armée d’Italie le 20 janvier 1795, il devient chef-de-bataillon le 23 septembre 1795. Il se distingue au passage du Pô, à Lonato le 3 août 1796 et à Cerea le 11 septembre.
Passé dans 17e demi-brigade légère le 21 décembre 1796, il reçoit une blessure, le 14 janvier 1797, à Rivoli. Le 26 mars 1799, il est de nouveau blessé à Bussolengo, ce qui lui vaut d’être nommé chef de brigade de la 17e demi-brigade légère.
Passé en l’an VIII dans l’armée des Grisons, il se distingue le 31 décembre 1800 au Mont-Thonal. Affecté à la garnison de Blois en l’an X et XI, il sert au camp de Saint-Omer en XII et XIII. Le général Vedel est fait prisonnier lors de la capitulation de Bailén. Puis il fait, avec la 3e division d’infanterie du 5e corps de la Grande Armée, la campagne de l’an XIV où il est fait prisonnier à Ulm. Libéré lors de la prise de la ville, il se distinguera à Austerlitz.
Promu général de brigade le 24 décembre 1805, il fait ensuite à la tête de la 3e brigade de la 1re division d’infanterie du 5e corps, la campagne de 1806. Il s’y distingue à Iéna le 14 octobre et reçoit une blessure à Pultusk le 26 décembre. Nommé gouverneur de la place de Marienbourg le 28 février 1807, il prend le 5 mai la tête de la 1re brigade de la 2e division d’infanterie du corps de réserve. Il fait la campagne de 1807 où il reçoit une blessure le 10 juin à Heilsberg, puis une autre le 14, à Friedland.
Promu général de division le 3 novembre 1807, il commande la 2e division d’infanterie du 2e corps d’observation de la Gironde. Il reçoit un majorat en Westphalie, le comté de Lichtenberg, que le traité de 1814 rend au duc de Brunswick. Entré en Espagne en décembre, il est fait prisonnier lors de la capitulation de Baylen. On le libère en novembre 1808. Mais on l’arrête et on l’emprisonne à son retour en France.
La Haute Cour impériale le juge, le destitue de son grade, le raie de la Légion d’honneur et l’assigne à résidence le 1er mars 1812. Réhabilité par l’empereur le 1er décembre 1813, on le rétablit dans son grade. Il commande, le 7 janvier 1814, la 2e division d’infanterie de l’armée de réserve d’Italie avec laquelle il fait campagne. Après l’abdication, il devient inspecteur-général d’infanterie dans la 5e division militaire le 20 juin 1814.
Il passe commandant de la 2e subdivision de la 14e division militaire (Cherbourg) le 7 janvier 1815. Pendant les Cent-Jours, il commande la 14e division militaire puis la seconde restauration le met en non-activité. Réintégré dans la Légion d’honneur le 17 décembre 1816, il part à la retraite le 1er janvier 1825. Rappelé après la Révolution de Juillet, on le place dans le cadre de réserve des officiers-généraux le 15 novembre 1830. Il meurt le 30 mars 1848 à Paris.
États de service :
- chef de brigade de la 17e demi-brigade d’infanterie légère (25 décembre 1799) ;
- colonel du 17e régiment d’infanterie légère (1803) ;
- général de brigade (24 décembre 1805) ;
- général de division (3 novembre 1807).
Titres : Comte de l’Empire (28 juin 1808). Distinctions : légionnaire (11 décembre 1803), officier (14 juin 1804), commandeur de la Légion d’honneur (28 juin 1808), chevalier de Saint-Louis (16 aout 1814).
Sources : Six (Georges) Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la révolution et de l’empire (1792-1814), Librairie Historique et Nobiliaire, Paris, 1934 ; Gabrielli (Domenico) Dictionnaire historique du Père Lachaise (XVIIIème-XIXème siècles), Editions de l’Amateur, Paris 2002 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-01-05.