Elie Jean, marquis de Vassoigne voit le jour à Rivière-Salée (Martinique), le 27 mai 1811. Ce militaire d’exception a des états de service brillants et une carrière non moins accomplie. Il occupe les fonctions d’Inspecteur général (AM 1870). Il est lieutenant-colonel de l’armée de la Baltique (1854), puis colonel du 37e Régiment d’Infanterie de marine au Cap en 1856. Ensuite, il commande le fort de Takov, à Tien-Sin en 1860.
Il passe général de brigade le 7 novembre 1860, puis inspecteur général des troupes de marine en 1862. Il sert au Sénégal quand il passe général de division de l’Infanterie de la Marine, le 23 décembre 1868. Au moment de la guerre de 1870, il commande la 3e division d’infanterie de marine dite « division bleue » et il s’illustre à la bataille de Bazeilles.
La bataille de Bazeilles
Bazeilles est devenu le symbole des troupes de marine dont on commémore chaque année l’anniversaire. A ce haut fait, marsouins et bigors attachent l’origine légendaire de certaines particularités de l’arme : port du képi et de la cravate noirs et suppression des tambours. Ces mesures, d’après la tradition, auraient été prises au lendemain de Bazeilles en signe de deuil et pour commémorer le souvenir de ceux qui préférèrent mourir plutôt que de se rendre.
En 1870, la France est en guerre et son territoire est envahi. On groupe, pour la première fois, marsouins et bigors dans une même division, la division de marine, surnommée « la division bleue ». Elle se compose de deux brigades : dans la première, le 1er Régiment d’Infanterie de marine de Cherbourg et le 4e de Toulon ; dans la seconde, le 2e Régiment d’Infanterie de marine de Brest et le 3e de Rochefort.
Le 1er régiment d’artillerie de marine de Lorient fournit trois batteries. La division bleue fait partie du 12e C.A. affecté à l’armée de Mac-Mahon. Rassemblée au camp de Chalons, celle-ci, en août, tente la jonction avec l’armée de Bazaine enfermée dans Metz.
En 1871, le général Vassoigne commande la division d’infanterie de marine à Sedan. Il devient ensuite inspecteur général de l’infanterie de marine, en 1875. Puis il passe au cadre de réserve, en 1876. Il s’éteint à Versailles le 3 décembre 1898. Il repose avec son beau-frère, Auguste Anicet Bourgeois, auteur de théâtre (1806-1872).
Distinctions : grand-officier de la Légion d’honneur (10 juin 1871).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2007-04-30.
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