Pierre Adolphe Varin voit le jour le 24 mai 1821, à Châlons-sur-Marne (Marne). C’est le fils du professeur de dessin Joseph Varin (1796-1843). Ses deux frères, Amédée (1818-1883) et Eugène (1832-1911), deviendront aussi graveurs.
Il vient à Paris en 1833. Il y est l’élève des peintres Monvoisin et Mulard et des graveurs Geoffrat et Émile Rouargue (1795-1865). À partir de 1847, il travaille à copier les tableaux de la galerie Goupil qui édite l’album de Léon Feuchère L’Art industriel comportant soixante-douze planches avec des gravures d’Amédée.
Les trois frères développent une manière de graver qui les distinguent. Le « style Varin » mêle des techniques qui annonce la photoglyptie. En effet, au cours de l’année 1852, les trois frères s’engagent dans la production photographique, mais ils auraient expérimenté le daguerréotype dès 1845.
Pour leurs tirages positifs, ils utilisent le papier salé (la solution saline empêchant au papier de noircir), notamment pour l’album Vues de Reims (chez Quentin Dailly, 1854) et pour d’autres vues de villes et édifices remarquables (Bordeaux, Tours), des portraits, des bateaux – entre autres à La Rochelle où leur sœur Claire s’est installée.
Ils ont, en outre, recours à l’ambrotype, et à partir de 1856, développent leurs clichés à l’aide de négatifs au collodion sur verre. Leurs activités de photographe s’étendent jusque dans les années 1880. Parallèlement, Adolphe poursuit une abondante production de gravures à la fois d’interprétation et originale d’après ses propres dessins ; on compte aussi des traductions d’après photographies.
Pierre Adolphe Varin s’intéresse à l’histoire de la gravure et collectionne des estampes anciennes pour les étudier. Il expose souvent au Salon, dès 1844. Il y montre Les moissonneurs, une gravure au burin d’après Louis Léopold Robert, et y obtient diverses médailles, dont la médaille d’or.
Certaines de ses gravures paraissent dans L’Artiste, L’Estampe et dans La Curiosité universelle et durant les années 1860, Cadart et Luquet sont ses éditeurs. Il meurt à Crouttes-sur-Marne (Aisne), le 21 septembre 1897.
Œuvres :
- des albums de planches de serrurerie gothique, d’orfèvrerie religieuse ;
- des vignettes religieuses pour la maison Alfred Mame de Tours ;
- deux-cents portraits, la plupart dessinés pour des publications de valeur, notamment L’Art au XVIIIe siècle des frères Goncourt.
Postérité : Un fonds de vingt-six gravures se trouve au musée d’Orbigny-Bernon (La Rochelle). Deux photographies et des portraits sont au musée d’Orsay (Paris).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-12-29.