Louis Vallin voit le jour le 16 août 1770, à Dormans (Marne). Il fait ses études au collège Louis-le-Grand. Il vient de finir son cours de droit lorsqu’on l’appelle sous les drapeaux pour la première réquisition. D’abord simple soldat sous le général Luckner, il s’élève jusqu’au grade de chef de bataillon. Mais d’anciens cadres rejoignent le 8e bataillon de volontaires de la Marne et il est rétrogradé, comme tous les autres officiers, au rang de simple soldat.
Attaché ensuite, comme adjoint aux adjudants généraux, à l’état-major du général Hardy, il fait la campagne de Fleurus en 1794 et assiste au siège de Maastricht. Remarqué par le général Marceau, il passe de nouveau par tous les grades jusqu’à celui de chef de bataillon. Le 1er mars 1807, il passe colonel du 6e régiment de hussards, où il a d’abord été simple sous-lieutenant.
C’est en cette qualité qu’il fait dignement les campagnes de Wagram en 1809 et de Russie en 1812. Promu général de brigade le 5 décembre 1812, après Smorgoni en Biélorussie, il commande l’avant-garde du vice-roi d’Italie. Il passe ensuite commandant en second du 2e régiment des gardes d’honneur, créé en 1813.
Commandant d’une brigade de cavalerie des régiments du roi sous la Restauration, au retour de l’île d’Elbe, il commande l’avant-garde des troupes postées sur la Sarre. Après Waterloo, il dirige l’arrière-garde de la droite de l’armée jusque sous les murs de Paris. Il devient lieutenant général sous le gouvernement provisoire (Commission Napoléon II).
Le 1er juillet 1815, les Prussiens s’étant aventurés à passer la rive droite de la Seine, Vallin, posté dans la plaine de Montrouge, porte les derniers coups à l’ennemi. Au service du roi, il suit l’armée sur la Loire après la seconde Restauration. Puis il sert aux inspections et aux remontes de la cavalerie.
En 1822, il commande l’avant-garde de l’armée formée sur les frontières d’Espagne (corps d’observation des Pyrénées, futur armée des Pyrénées). En 1823, il ouvre la campagne sur la Bidassoa. Le 19 avril de la même année, il bat à une faible distance de Talavera le général Jara. Il passe ensuite dans les inspections de cavalerie et au camp de Lunéville en 1828.
Mis en disponibilité en 1830, il meurt le 25 décembre 1854, à Paris. Il repose avec sa femme Angélique Saubade Garat (1792-1859), son beau-père, Martin Garat (1748-1830), gouverneur de la Banque de France, et l’historien Léon Louis Borrelli de Serres (1836-1913).
Titres : Baron de l’empire (décret du 15 août 1809 et lettres patentes du 3 mai 1810) ; Vicomte (lettres patentes du 17 août 1822).
Distinctions : Légionnaire (25 mars 1804), officier (30 mai 1809), commandant (13 septembre 1813), grand-officier de la Légion d’honneur (1er juin 1823) ; chevalier (1814), commandeur de Saint-Louis (3 novembre 1827) ; chevalier de l’ordre autrichien de la Couronne de Fer ; ordre de Saint-Georges de troisième classe (1823).
Hommages : Son nom est gravé sous l’arc de triomphe de l’Étoile (12e colonne).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2019-12-22.