Pegeen Vail voit le jour à Ouchy (Suisse), le 18 août 1925. C’est la fille de la célèbre collectionneuse Peggy Guggenheim et de l’écrivain Laurence Vail, et la petite-fille de l’homme d’affaires Benjamin Guggenheim. Elle passe une partie de son enfance en France, où elle est inscrite à l’école bilingue de Neuilly, puis en Angleterre.
En 1941, elle quitte l’Europe pour les Etats-Unis avec sa mère, Peggy Guggenheim, et Max Ernst, qui deviendra bientôt son beau-père. Elle suit une scolarité à la Lenox School, annexée au prestigieux Finch Junior College.
En 1943, elle fait la connaissance du peintre Jean Hélion, l’un des introducteurs de l’art abstrait aux Etats-Unis, proche de Piet Mondrian et Fernand Léger. Elle l’épouse en 1946 et, la même année, le couple s’installe à Paris. Ils auront trois enfants : Fabrice, David puis Nicolas. En 1956, ils se séparent et elle rejoint sa mère à Venise, avec son plus jeune fils, Nicolas.
En janvier 1943 et en juin 1945, des toiles de Pegeen Vail Guggenheim figurent au catalogue d’expositions consacrées aux femmes : « Exhibition by 31 Women », puis « The Women » à la galerie Art of This Century. Puis elle fait, en 1946, sa première exposition personnelle à Art of This Century.
Sa peinture doit au surréalisme et notamment à Yves Tanguy, avec qui elle échange des toiles alors qu’elle n’a que douze ans, et surtout à Max Ernst, aux Etats-Unis, de 1941 à 1946. En revanche, le style naïf, voire enfantin qui caractérise l’ensemble de ses toiles lui appartient en propre. Ses personnages sont des allégories du monde dans lequel elle vit. On y reconnait sa mère, son père, ses maris successifs, ses enfants, mais surtout elle-même, centre de cet univers qui semble figé.
Raymond Queneau écrit à propos de ses toiles :
« Le monde que nous propose Pegeen s’affirme un peu plus réel que le vrai puisqu’il semble plus voisin du Paradis Terrestre. Aucune culpabilité ne vient ternir ses couleurs, accabler son dessin. »
En 1957, à l’occasion d’un séjour à Londres, lors d’un vernissage de Francis Bacon à la Hanover Gallery, elle fait la connaissance du peintre anglais Ralph Rumney. Celui-ci est un nouveau réaliste, cofondateur de l’internationale situationniste, avec Guy Debord et Piero Simondo. Elle l’épouse en 1958 et ils auront un fils, Sandro.
En 1959, le couple s’installe à Paris, rue du Dragon d’abord, puis dans l’île Saint-Louis. Elle expose ses toiles à New-York au Museum of Modern Art, à Philadelphie, Paris, Londres, Milan, Venise, Padoue, Merano, Palm Beach, Vicenza, Stockholm, Toronto, ainsi qu’au musée d’art de San Diego.
Elle, qui a eu toute sa vie des problèmes de dépression, meurt le 1er mars 1967 à la suite d’une prise abusive de médicaments. Sa vie a été rythmée par des rencontres avec les plus grands artistes du 20ème siècle : Yves Tanguy, Max Ernst, André Breton, Marcel Duchamp, Jackson Pollock…
Hommage : La Peggy Guggenheim Collection de Venise (Italie) lui consacre une salle.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-12-20.