Henry Torrès nait aux Andelys (Eure) dans une famille juive. En 1920, il rejoint le Parti Communiste Français lors du Congrès de Tours puis, après sa fondation en 1929, l’Association juridique internationale. Dans les années 1920, il défend nombre d’anarchistes, comme Germaine Berton, en 1923, dont il obtient l’acquittement à l’issue de son procès pour l’assassinat, qu’elle a reconnu, du responsable monarchiste de l’Action Française, Marius Plateau.
En 1924, il défend l’anarchiste italien Eesto Bonomini, assassin de Nicola Bonservizi, l’un des représentants du fascisme italien en France. Puis il défend, en 1927, Samuel Schwartzbard, assassin de Simon Petlioura, socialiste et indépendantiste ukrainien, qu’il juge responsable de nombreux pogroms. En 1927, il fait libérer, avec le soutien de Louis Lecoin et Sébastien Faure, les anarchistes Francisco Ascaso Abadia, Buenaventura Durruti et Gregorio Jover.
La même année, il réadhère à la SFIO. De 1932 et 1936, il est député de la gauche indépendante des Alpes-Maritimes. En 1948, il est élu sénateur de la Seine des Républicains sociaux. Réélu en 1952, son mandat prend fin 1958 et il ne se représente pas. En 1966, il s’oppose avec d’autres, dans les colonnes du Monde libertaire, à l’arrestation des républicains espagnols en exil.
C’est le mentor de Robert Badinter au début de sa carrière d’avocat et ce dernier lui rend hommage dans son livre « L’Exécution » paru en 1973. Il meurt le 4 janvier 1966, à Paris.
Œuvres :
- Le procès des pogromes, plaidoirie (1928) ;
- Le procès du bonnet rouge (1929) ;
- La machine infernale (1942) ;
- La France trahie, Pierre Laval (1943) ;
- Accusés Hors-série (1957) ;
- De Clemenceau à De Gaulle (1958) ;
- Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? (1964).
Théâtre :
- Le Procès de Mary Dugan de Bayard Veiller, adaptation Henry Torrès et Horace de Carbuccia (Théâtre de l’Apollo, 1932).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-01-04.