TIMBAUD Jean-Pierre (1904-1941)
France

Jean-Pierre Timbaud voit le jour le 20 septembre 1904, à Payzac (Dordogne) dont sa mère est originaire. Il devient le secrétaire du syndicat Confédération Générale du Travail (CGT) des métallurgistes parisiens. À ce titre, il lutte activement durant les grandes grèves des années qui précèdent le Front populaire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance et organise les comités syndicaux clandestins. Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz, commandant les troupes d’occupation locales est tué à Nantes dans un attentat.

En guise de représailles, les Allemands décident de fusiller le 22 octobre 27 otages communistes du camp de Choisel, près de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Les « «27 de Châteaubriant» » font preuve d’une grande dignité. Guy Môquet est le plus jeune d’entre eux.

Il n’a que dix-sept ans et refuse que ses camarades intercèdent en sa faveur. « Je suis communiste autant que toi », déclare-t-il au dentiste Ténine. On raconte que Jean-Pierre Timbaud meurt en criant : « Vive le Parti communiste allemand ». Léon Blum, lors du procès de Riom, dit qu’il chantait «La Marseillaise».

Mais en tout cas, il meurt sous les balles. Un des autres fusillés est Charles Michels (1903-1941), député communiste du 15ème arrondissement de Paris. Il repose désormais avec d’autres otages fusillés à Châteaubriant, Nantes, Caen et au Mont Valérien, dont Guy Moquet (1924-1941), étudiant communiste fusillé à 17 ans, Victor Renelle (1888-1941), syndicaliste et franc-maçon, et Lucien Sampaix (1899-1941), résistant communiste.

Extrait (de la lettre d’adieu à sa femme et à sa fille, quelques heures avant d’être fusillé) :

«Toute ma vie jais combattue pour une humanité meilleure jais le grandes confiance que vous verrait réalisé mon rêve ma mort aura servie a quelque choses mai dernière pensée serront tout d abord a vous deux mes deux amours de ma vie et puis au grand ideau de ma vie. Au revoire me deux chere amours de ma vi du courage vous me le juré vive la France vive le proletariat international.» » Ces quelques lignes émouvantes sont transcrites telles quelles, avec les fautes, qui nous rappellent que le militant syndicaliste n’eut pratiquement pas d’éducation scolaire, en ce temps-là, on devenait un homme par le travail à des âges ou les gamins d’aujourd’hui jouent encore à des jeux de leur enfance. »

Hommages : Une rue porte son nom à :

  • Paris (11ème),
  • Laon (Aisne),
  • Limoges (Creuse),
  • à Sartrouville, Vigneux-sur-Seine (Essonne),
  • Goussainville (Eure-et-Loir),
  • Seysses (Haute-Garonne),
  • Châtillon, Courbevoie, Gennevilliers, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine),
  • Échirolles, Fontaine (Isère),
  • Villerupt (Meurthe-et-Moselle),
  • Cappelle-la-Grande (Nord),
  • Saint-Germain-sur-Morin (Seine-et-Marne),
  • Argenteuil, Bobigny, Drancy, Gennevilliers, Le Blanc-Mesnil, Rosny-sous-Bois, Stains (Seine-Saint-Denis),
  • Arcueil, Fontenay-sous-Bois, Maisons-Alfort, Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne),
  • Goussainville, Persan (Val-d’Oise),
  • Guyancourt, Limay, Montigny-le-Bretonneux, Poissy (Yvelines).

Des établissements scolaires portent son nom à Brétigny-sur-Orge (Essonne),  Saint-Aubin-des-Châteaux (Loire-Atlantique), et Aubervilliers, Bobigny, Drancy (Seine-Saint-Denis).

Sources : Histoire de la Résistance, Messidor, Paris ; Wikipedia. Date de création : 2007-07-22.

Photos

Monument

Inscriptions :

Gloire à notre France éternelle, Gloire à ceux qui sont morts pour elle.
Aux héros et martyrs de la Résistance, fusillés par les nazis.
Chateaubriant, 22 octobre 1941

Pierre TIMBAUD, secrétaire du syndicat des métaux de la région parisienne.

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Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024