Paul Edmond Thierry voit le jour le 17 mars 1843, à Paris. C’est le fils d’Adrien Edme Thierry (1808-1880) et de son épouse, Pauline Adélaïde Paulnier (1819-1891).
C’est le propriétaire du domaine de Saint-Victor, à Soulaines-Dhuys près de Bar-sur-Aube (Aube), avec des bois, des étangs et des fermes où l’on se livre à l’élevage du daim. Il épouse, le 1er mai 1876, à Paris (6ème), Charlotte Constance (Louise) Barrier (1856-1934). Ils auront deux enfants : Geneviève (1877-1897) et Edmond (1879-1960).
Il se fait élire conseiller municipal, maire en 1878, et conseiller d’arrondissement la même année. En 1880, il devient conseiller général, reprenant la plupart des fonctions de son père, maire de Soulaines de 1871 à 1878. Il est membre du conseil départemental de l’instruction primaire, président de la société d’encouragement de l’agriculture. En août 1889, il est élu secrétaire du Conseil général. Sa vocation politique se confirme.
Il se fait élire pour la première fois député de Bar-sur-Aube, le 22 septembre 1889. Puis il se représente dans cette circonscription pendant trente années consécutives. Il restera fidèle à l’engagement qu’il a pris de défendre la République contre toute tentative de renversement : royauté, empire, dictature.
Réélu en 1893 par 5 956 voix, en 1898 par 6 120, il est, jusqu’en 1914, réélu au premier tour, obtenant en 1902, 4 717 voix, en 1906, 5 422 voix, en 1910, 5 321 voix et en 1914, 5 445 voix. Il obtient son changement de patronyme (de Thierry en Thierry-Delanoue) le 26 décembre 1903, par une décision du tribunal de la Seine.
Député républicain, il s’inscrit au groupe vinicole et au groupe agricole. Sa ligne politique est celle des fondateurs de la Troisième République.
Réaliste, il se déclare ennemi des interpellations oiseuses. Il réclame l’adoption d’une série de mesures en faveur de l’agriculture, la révision des tarifs dits de pénétration favorables à la concurrence étrangère, la diminution des frais de justice, le maintien de la liberté des bouilleurs de cru, etc.
Adversaire acharné de l’impôt sur le revenu global – impôt progressif et de superposition, déclare-t-il en 1914 -, il en dénonce tous les méfaits : inquisition, réclamations perpétuelles, perte de crédit, ruine pour l’industriel. Il réclame le maintien des quatre contributions et souhaite que le gouvernement réalise des économies.
Partisan de la représentation proportionnelle, il figure, aux élections du 16 novembre 1919, sur la liste d’union républicaine. Il obtient 21 446 voix, alors que le quotient est de 21 978 voix, il renonce donc à toute activité politique pour se consacrer à ses affaires.
Il est fidèle aux vieilles traditions françaises : il dépense peu pour lui, beaucoup pour les autres. Jouissant d’une fortune considérable, il ouvre sa bourse avec générosité aux sociétés de secours mutuels, aux sociétés scolaires, aux amicales… Il décède à Paris (8ème), en son domicile du cours Albert-Ier, le 21 décembre 1927, âgé de 84 ans.
Merci à Robert Etienne pour ses précisions sur cette notice.
Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2016-04-13.