Simone Dupont, née Maitre, de son nom de plume Simone de Tervagne (au début, Simone Dupont de Tervagne), voit le jour le 5 février 1911 à Londres (Grande-Bretagne).
Son père, François Maître (1866), et sa mère, Jeanne Henriette (1875), sont nés au Donjon (Allier). La famille réside en Grande-Bretagne où le père est cuisinier du prince de Galles. Simone parle anglais jusqu’à l’âge de 7 ans. La famille revient en France en 1917 et s’installe au Donjon. La même année, la sœur cadette de Simone, Jeanne, y voit le jour.
Son père décède en 1925 et c’est alors que Simone subit l’animosité d’une mère autoritaire et revêche. Vivant un calvaire permanent, elle fuit ce qu’elle nomme « cet endroit sinistre » en 1933, à 22 ans.
Elle va alors mener une carrière littéraire loin des siens et de ses racines.
En 1934, elle épouse le belge Georges Dupont. Celui-ci écrit sous différents noms de plume : Sully Georges, Georges Dupont, Max Hamel, Georges Dupont de Terwagne, et enfin de Tervagne — nom de plume que reprendra son épouse — dans la presse belge et française. Mais on le connait essentiellement pour ses pièces de théâtre.
Le couple vit principalement à Paris où il fréquente le tout-Paris. Il garde néanmoins des liens étroits avec la famille et le village de Georges Dupont.
Simone est surtout journaliste pour le Journal de la femme, les Cahiers du film, Dimanche illustré et Samedi-soir. Elle réalise aussi de grandes enquêtes, des reportages, des interviews pour les quotidiens France-Soir et L’Aurore. Ses articles sont relayés par la presse internationale.
Simone de Tervagne travaille, de plus, pour des magazines d’un nouveau secteur de presse : la presse féminine sentimentale ou la presse du cœur (Nous deux, Madrigal, Festival, Boléro…) lus par des millions de lecteurs qui suivent l’actualité des vedettes de l’époque.
Elle écrit régulièrement pour Cinémonde, ce qui lui donne une confortable assise financière. Elle signe parfois Liliane Fox, puis opte définitivement pour le nom de plume de son mari. C’est sous ce pseudonyme, Simone de Tervagne, qu’elle publie La Haine maternelle, en 1947.
Elle se fait connaître par ses romans d’amour Ève d’Amérique et Le Feu de mars. La Haine maternelle reçoit une critique élogieuse.
Il s’agit d’un roman dont l’action se situe dans la commune du Donjon dans l’Allier. Il s’inspire largement de la jeunesse de Simone au cours de laquelle, comme l’héroïne du roman, elle a subi la haine, ressentie comme injuste, de sa mère.
Après la Libération, Simone de Tervagne rencontre Valentine Dencausse, plus connue sous le nom de Madame Fraya, « la plus grande voyante du siècle », dont elle est l’amie jusqu’à la mort de cette dernière en 1954.
Cette rencontre provoque un changement dans sa carrière. Elle devient historienne et spécialiste des mystères de la voyance. Ses ouvrages sur le sujet seront traduits dans le monde entier.
Simone continue à fréquenter les artistes et autres personnalités en vue de son époque. Certains d’entre eux comme Gaby Morlay, Michel Simon, Michèle Morgan ou Renée Saint-Cyr comptent parmi ses amis intimes.
Elle meurt à son domicile le 14 janvier 1992. Elle repose avec son mari, l’auteur belge de comédies, Georges Dupont dit Georges de Tervagne (1908-2004).
Romans :
- Ève d’Amérique, Maréchal (1943, réédition Chantal, 1946) ;
- Le Feu de mars, Bordas (1946) ;
- La Haine maternelle, Nagel (1947).
Ouvrages sur la voyance :
- Madame Fraya m’a dit, les confidences de la plus grande voyante du siècle, Adyar (1955) ;
- C’était écrit dans les étoiles, Oliven (1961) ;
- Les Exploratrices de l’invisible, De Trévise (1971) ;
- Les Hommes politiques et leurs voyantes, Jacques Grancher (1978) ;
- Une voyante à l’Élysée, Pygmalion (1975, réédition Garancière, 1984) ;
- L’Univers de la parapsychologie et de l’ésotérisme (collaboration au Tome 1), Martinsart (1975) ;
- Le Collier magique, le pouvoir magique des bijoux et des objets, Du Rocher (1982, réédition Garancière, 1986) ;
- L’Au-delà mène l’enquête, le testament de Madame Fraya, Garancière (1985) ;
- Le Livre d’or de la voyance : de Madame de Thèbes à Yaguel Didier, Garancière (1986).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-01-14.