Marie Taglioni voit le jour le 23 avril 1804, à Stockholm (Suède). Fille d’une dynastie de danseurs et d’un père chorégraphe, et de Sophie Karsten, elle étudie la danse avec son père, à Vienne (Autriche). Puis elle se rend avec lui à Cassel, Stuttgart et Munich (Munich), et enfin à Paris.
Là, le père et la fille sont engagés, en 1827, dans le Ballet de l’Opéra, aux côtés de Jean-François Coulon. Elle y fait sensation dans ses variations du Sicilien. En 1832, elle crée à l’Opéra le ballet La Sylphide où apparaissent à la fois le tutu romantique et la technique des pointes sans effort apparent.
Le public voit en elle la réincarnation de Geneviève Gosselin, initiatrice du genre, morte prématurément. La renommée de la Taglioni s’étend à l’Europe entière : pendant quinze ans, elle se produit de Londres à Berlin et de Milan à Saint-Pétersbourg. Elle s’illustrant notamment dans les rôles de La fille mal gardée ou de La laitière suisse.
Avec une parfaite maîtrise de son art, elle personnifie la plus pure période romantique, élégante et raffinée. C’est à la fois une technicienne virtuose et une mime subtile, tantôt pathétique et tantôt vive, mais toujours expressive.
En 1845, Jules Perrot lui confie les rôles centraux parmi les autres gloires de l’époque, comme Fanny Elssler ou Fanny Cerrito. En 1860, elle règle pour Emma Livry sa seule chorégraphie, Le Papillon. Poursuivant une carrière de professeur de danse, elle enseigne la danse aux jeunes filles de la bonne société londonienne.
Marie Taglioni devient par mariage comtesse Gilbert des Voisins. Elle rejoint, en 1880, son fils à Marseille, où elle meurt, le 22 avril 1884, dans le dénuement. On l’enterre au cimetière Saint-Charles de Marseille. Puis elle est transférée ici dans la tombe de son fils, Georges Gilbert des Voisins.
Sources : Vaillat (Léandre) La Taglioni ou la Vie d’une danseuse française, Albin Michel, 1942 ; Wikipedia. Date de création : 2011-01-02.