TADOLINI Eugenia, née SAVORANI (1809-1872)
Italie

gravure par Josef Kriehuber, 1835
Soprano, créatrice du rôle-titre d’Alzira de Verdi

Eugenia Savorani voit le jour à Forlì (Italie), le 9 juillet 1808. Elle étudie d’abord avec Favi et Grilli, puis avec le compositeur Giovanni Tadolini (1785-1872), qu’elle épouse en 1834. En 1828, elle fait ses débuts à Venise, puis parait à Parme et à Trieste (Italie). Elle chante ensuite au Théâtre-Italien à Paris de 1830 à 1832, notamment dans Ricciardo e Zoraide, Anna Bolena, La sonnambula.

En 1833, elle débute à La Scala de Milan, dans Armida, et à l’Opéra de Vienne en 1835, dans L’elisir d’amore, puis y crée les opéras Linda di Chamounix (1842) et Maria di Rohan (1843), de Gaetano Donizetti. Elle chante aussi Lucia di Lammermoor et Don Pasquale.

De retour en Italie, elle crée les opéras Ernani (1844) et Alzira (1845) pour Giuseppe Verdi. Le 14 mars 1847, à Florence (Italie), alors qu’elle est pressentie pour la création du rôle de Lady Macbeth, l’illustre compositeur transalpin rejette cette éventualité par une succession d’arguties plutôt désarmantes :

 « Cela parait absurde, mais la Tadolini est une femme remarquable avec un beau visage, et je désire une Lady Macbeth laide et monstrueuse. La Tadolini chante à la perfection, et je voudrais que Lady Macbeth ne chante absolument pas. La Tadolini a une voix superbe, éclatante, claire et puissante, et je voudrais avoir pour Lady Macbeth une voix rauque, étouffée, caverneuse.».

Bref, aux yeux impitoyables du maestro, Eugenia Tadolini est coupable d’un délit d’excellence !

Type même de la soprano sfogato, au timbre limpide, maîtrisant une vocalisation et un trille exemplaires, elle sait s’adapter peu à peu aux exigences de l’interprétation nouvelle des héroïnes du romantisme. Elle meurt à Paris, le 11 juillet 1872.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-09-03.

Monument

Inscriptions :

Riposa in pace (Italien : Repose en paix).

Photos


Date de la dernière mise à jour : 19 novembre 2024