René François Armand Prudhomme, dit Sully-Prudhomme, voit le jour dans une famille aisée de commerçants le 16 mars 1839. Il suit une formation d’ingénieur et travaille au Creusot. Peu prédisposé par ce travail, c’est à Paris qu’il reprend ses études et se consacre au droit et à la philosophie.
Après un stage rebutant chez un notaire, il abandonne tout pour se consacrer uniquement à la littérature. Ses moyens financiers personnels lui permettent d’envisager cette carrière en toute sérénité. Son œuvre, incomprise, est ardue, difficile et prosaïque. Leconte de Lisle le qualifie de «médiocre élève».
Il obtient un succès limité avec le «Vase brisé» une élégie de son premier ouvrage «Stances et poèmes». Sa poésie lui ouvre les portes de la «Revue du Parnasse» fondée par le même Leconte de Lisle. L’influence du «Parnasse» sera sensible dans ses œuvres suivantes, comme les «Epreuves» (1866), «les Solitudes» (1869) et «les Destins» (1872).
Il revient à ses débuts avec «les Vaines tendresses». Il s’enrôle dans la garde mobile pendant le siège de Paris, mais les privations et les conditions climatiques ont raison de sa santé et lui déclenchent une attaque de paralysie, dont les conséquences se ressentissent tout le restant de sa vie.
Cette période de son existence lui inspire un livre dont le titre est «Impressions de guerre». Il publie ensuite plusieurs essais et des textes de philosophie pure. Parmi ses œuvres les plus connues, citons «le Prisme» (1886) et «la Révolte des fleurs» (1886).
Sully Prudhomme est reçu à l’Académie Française en 1881. Ce poète est le premier auteur français à avoir reçu le prix Nobel de littérature le 10 décembre 1901. Il consacre le montant de son prix Nobel à la création d’un prix de poésie décerné sous l’égide de «la Société gens de lettres».
Il meurt à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), le 6 septembre 1907.
Distinctions : grand-officier de la Légion d’honneur (3 janvier 1901).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2005-09-12.
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