John Hurford Stone voit le jour en 1763, à Taunton, dans le Somerset (Grande Bretagne). Après la mort de son père, il s’installe chez son oncle, William Hurford, un marchand de charbon de Londres. Avec son frère cadet William, il reprend l’affaire de son oncle après la mort de celui-ci. Il se lie d’amitié avec Joseph Priestley dans l’Église de Richard Price à Hackney. Il devient membre de la London Revolution Society.
En février 1792, il propose son aide à Talleyrand pour obtenir la neutralité britannique dans les guerres révolutionnaires. Avec sa femme, il quitte l’Angleterre pour la France en avril et intègre la communauté des expatriés britanniques, au sein de laquelle il noue, bien que marié, une liaison amoureuse la femme de lettres britannique Helena Maria Williams.
Quoiqu’attristé par les massacres de septembre, il estime que la violence est nécessaire et célèbre les victoires françaises. Stone ouvre l’Imprimerie anglaise, qui publie Joel Barlow (The Vision of Columbus). On l’arrête avec sa femme en vertu du décret du 9 octobre 1793. Durant la phase de Terreur, il paie 12 000 francs pour aider le mari de Stéphanie de Genlis à s’échapper de prison, mais elle refusera plus tard de rembourser sa dette.
En avril 1794, Stone est dénoncé comme agent de William Pitt mais il est libéré en échange de son exil de France. Le couple s’enfuit en Suisse où se trouve déjà Helena Maria Williams. En juin, on l’autorise à revenir en France pour obtenir le divorce. Pendant cette période troublée, Stone continue d’écrire des lettres à son frère William, qu’on accuse de trahison, en 1796, sur la base de cette correspondance.
Après la terreur, Stone et Helena Maria Williams retournent ensemble à Paris. En 1798, William Cobbett publie les lettres que Stone a écrit à Priestley. Son imprimerie publie des œuvres de Thomas Paine, Thomas Jefferson ou Constantin de Volney mais elle fait faillite en 1812.
John Hurford Stone décède à Paris, le 22 mai 1818.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-12-31.