Roger Souchère voit le jour le 21 février 1899, à Courbevoie (Hauts-de-Seine). C’est le fils de Paul Louis Scipion Souchère et de Marie Charlotte Gitton. Il épouse, le 17 décembre 1921, Émilie Marie Lescuyer de Savignies (1904-1987), dont il aura cinq enfants, mais leur divorce sera prononcé le 19 décembre 1945. Il devient architecte.
Ingénieur diplômé de l’École centrale des Arts et manufactures (promotion 1921), il devient architecte. Il exerce à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), entre 1934 et 1942. C’est aussi un franc-maçon, initié le 7 mai 1924, qui franchit tous les grades jusqu’à être Deuxième Grand Surveillant Provincial, le 20 mars 1933.
Mobilisé lors de la bataille de France, il est capitaine d’artillerie. Puis il anime des réseaux de résistance à partir d’août 1940. Il passe capitaine des FFI, dans la 18e région. En décembre 1940, dans l’Organisation Civile et Militaire, il fait partie de la première direction. Il occupe le poste de chef d’état-major sous les ordres de Jacques Arthuys, industriel et chef du mouvement.
L’OCM est décapitée avec l’arrestation de ce dernier le 22 décembre 1941. Mais le réseau survit, Maxime Blocq-Mascart et le colonel Alfred Touny en reprennent la tête.
Roger Souchère crée, en parallèle, le réseau Cincinnatus. Celui ci aide des femmes et des hommes à franchir la ligne de démarcation. On l’arrête le 30 août 1941 pour faits de résistance. Puis on l’interne à la Santé puis à Fresnes avant de le déporter en Autriche, à Mauthausen où il arrive le 18 avril 1943.
Dans le camp, on l’affecte, le 16 août 1943, au Kommando de Wiener Neudorf, camp annexe créé le 3 août 1943 et détaché du KL de Mauthausen. De nombreux prisonniers politiques y travaillent jusqu’au 23 août 1944. Il est ensuite affecté au camp central de Mauthausen-Gusen, son appellation après l’été 1940, l’un des camps les plus durs et les plus meurtriers du système de concentration nazi.
Libéré du camp de Mauthausen le 24 avril 1945, on le rapatrie à Annecy (Haute-Savoie) et il fait partie des libérations anticipées par la Croix-Rouge. Il retrouve son métier d’architecte, à Paris (8ème), entre 1945 et 1962. Parallèlement, il s’investit dans des associations. C’est notamment, le président de l’amicale du réseau Hector-Cincinnatus et de la section Paris-Ouest de l’association des français libres.
Le 2 avril 1946, il épouse Marie Amélie Jacqueline Richet, rescapée du camp de Ravensbrück. Ils auront une fille, Jeanne Souchère. Il meurt le 2 juillet 1963. Il repose avec sa femme, Jacqueline Richet (1908-1984), résistante, le grand-père de cette dernière, Olivier Sainsère (1852-1923), secrétaire de la Présidence de la République, et l’oncle de celle ci, Jacques Sainsère (1882-1960), rentier et collectionneur, et son beau-père, le banquier Jacques Rivet (1881-1954).
Décorations : chevalier (18 novembre 1945), officier (17 mai 1951), commandeur (31 décembre 1962) de la Légion d’honneur ; Croix de guerre 1939-1945 ; médaille de la Resistance ; médaille des Services Militaires Volontaires ; Croix du Combattant Volontaire de la Resistance ; médaille des services volontaires dans la France libre (médaille FFL) ; médaille de la déportation pour faits de Résistance (1948).
Sources : Base Agora (INHA) ; Wikipédia ; Thierry Engels. Date de création : 2023-03-17.
