Une délibération du conseil municipal de Paris du 28 août 1877 concède à l’État un terrain d’une superficie de 144 m2. La concession à perpétuité est attribuée gratuitement par arrêté préfectoral en date du 4 septembre 1873. La sépulture est entretenue gratuitement par la mairie de Paris.
Le monument, élevé par l’état, est construit en granit gris de Cherbourg sur les dessins de l’architecte Alfred Rivière par l’entrepreneur Arreau. Le soubassement, de forme carrée, porte en sculpture des couronnes et des branches de chêne et de laurier, œuvre d’Emile Houreau. Au pied de la pyramide de 6,50 mètres de haut se trouve, aux quatre angles, des boulets de canon.
Quatre statues allégoriques sont placées aux angles du piédestal. Ces groupes, de grandeur naturelle, représentent « un artilleur », par Jean-Baptiste Charles Émile Power, « un garde mobile » par Camille Lefèvre, « un soldat de ligne » et un « fusilier marin » par Jean-Louis Schrœder.
Les caveaux s’étirent sur 12 mètres de haut et, en tout, les fondations vont jusqu’à 40 mètres de profondeur.
Dans les années 1960-70, les grilles entourant ce monument, sont encore couvertes d’ex-voto, de photos de militaires tués au combat, émouvants témoignages de souvenir et de respect. Hélas, ces images ont disparu. Détruites, volées, ou usées par le temps, il n’en reste rien. Voyez la photo ci-jointe, datant du début du siècle dernier, portant témoignage de la présence de ces documents.
Inscriptions :
Monument, élevé par l’Etat, à la mémoire, des soldats morts, pendant le siège de Paris, 1870-1871.
Tombes militaires. Loi, du 4 avril 1873.
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