Flore Ratisbonne voit le jour à Paris, en 1824. Fille d’Adolphe Ratisbonne, banquier juif de Strasbourg, et petite-fille de Salomon Oppenheim, elle descend de Théodore Frédéric Cerfbeer. C’est la sœur de Louis Ratisbonne, la nièce des frères Théodore et Alphonse Ratisbonne. Elle est adoptée (avec ses sœurs, futures Mmes Zélie de Sourdeval et Elisa Worms de Romilly – enterrée dans la division 09) par son oncle le banquier Benoît Fould.
Flore Ratisbonne se marie en 1846 avec un agent de change, Alexandre Singer. C’est le fils de l’industriel et philanthrope David Singer qui donnera son nom à la rue Singer (Paris). Ils ont un fils : Louis, futur banquier et marié à Thérèse Ste (nièce d’Antoine Jacob Ste et sœur d’Edgard Ste).
Flore devient une importante salonnière de Paris. Elle tient, pendant près d’un demi-siècle, un salon au premier étage de l’Hôtel de Chimay (aujourd’hui une partie de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts).
Elle y reçoit régulièrement des écrivains, artistes et hommes politiques : Alfred de Vigny, Adolphe Franck, Ernest Renan, Elme Caro, John Lemoinne, Octave Feuillet, Émile Deschanel… On dit que son salon sert d’antichambre au Quai Conti.
Lors de l’affaire Dreyfus, Flore prend la défense de son coreligionnaire le capitaine Dreyfus. Elle tente, dans une longue correspondance, de convaincre son ami Ferdinand Brunetière de changer de position sur cette affaire.
Dans ses dernières années, elle se retire au château du Chemin (Neufmoutiers-en-Brie, Seine-et-Marne). S’essayant à l’écriture, elle envoie une de ses fictions à Ferdinand Brunetière en 1904. Puis elle sollicite son soutien auprès de l’Académie Française pour un roman écrit par Esther Benisti, alias Esther de Suze, sa lectrice. Elle décède à Paris le 28 novembre 1915. Elle repose avec son beau-père, l’industriel David Singer (1778-1846).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2015-11-28.
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