Né à Laon (Aisne) le 8 décembre 1742, Jean Mathieux Philbert Sérurier est le fils d’un officier de la maison du roi. Il se voit attribuer le 25 mars 1755, à douze ans, un brevet de lieutenant d’un bataillon de la milice de Laon. En 1759, il est enseigne dans le régiment d’infanterie d’Aumont, puis sert dans l’armée de Hanovre. En 1758-60, il se distingue en Allemagne. Il y est grièvement blessé le 31 juillet 1760 à la mâchoire au combat de Warbourg.
Sérurier prend part à l’expédition du Portugal en 1762, puis on le met en réforme la même année. Il reprend du service comme sous-lieutenant dans le régiment de Beauce-Infanterie. Il en devient instructeur jusqu’en 1769. Sérurier passe lieutenant en 1776 et capitaine en 1778. Il demande sa retraite le 8 septembre 1788. Mais, il ne quitte pas l’armée. Il est major en 1789, et en 1791 colonel à l’armée du Var. Dénoncé et suspecté en 1792, il est exclu de l’armée.
Rapidement réintégré grâce à Paul Barras, il se distingue à la bataille d’Utello et devient général de brigade. Le 13 juin 1795 il est général de division et bat les autrichiens à Loano. Il se fait remarquer à Batifolo, Nocetto, Mondovi, Castiglione et à Mantoue. Il devient gouverneur de Venise en 1797. Après la capitulation de Verdério, fait prisonnier, on ne le relâche qu’à condition de prêter serment de ne plus combattre les coalisés.
Il accepte et dès lors ne participe plus à aucune des campagnes de l’Empire. Il soutient Bonaparte le 18 brumaire, aussi celui-ci le nomme-t-il sénateur en 1799, puis gouverneur des Invalides le 24 avril 1804. Le 19 mai 1804, il est maréchal d’empire. Lors du sacre, Sérurier porte l’anneau de l’impératrice.
Dans la nuit du 30 au 31 mars 1814, lors de l’entrée des coalisés à Paris, il fait brûler dans la cour des Invalides 1417 drapeaux et étendards pris à l’ennemi ainsi que les insignes de Frédérick II (l’épée de ce même Frédérick II n’est point détruite comme on le pensait, mais est retrouvée dans les années 1970 et a repris sa place au musée de l’Armée).
Sous la Restauration, il siège à la chambre des Pairs et se rallie à Napoléon pendant les Cent-Jours. La Restauration le destitue de son poste de gouverneur des Invalides le 27 décembre 1815.
Sérurier meurt de maladie le 21 décembre 1819. Son corps repose aux Invalides depuis 1847.
Titres : comte de l’empire (8 mai 1808).
Distinctions : chevalier (2 octobre 1803), grand-officier (14 juin 1804), grand-croix (2 février 1805) de la légion d’honneur ; grand-croix de Saint-Louis (30 juillet 1781) ; grand-croix de la couronne de fer.
Hommages : Un des boulevards extérieur de Paris porte son nom (Paris 19ème).
Sources : -. Date de création : 2005-09-14.