Georges Simon Serullas voit le jour le 2 novembre 1774 à Poncin (Ain). Il s’engage à dix-sept ans dans le 3e bataillon des Volontaires de l’Ain. Il suit alors des cours de pharmacie, d’anatomie et de petite médecine à l’hôpital militaire de Grenoble (Isère) pour devenir ambulancier. Après un an d’exercices pratiques, il demande à reprendre des cours de pharmacie et travaille à l’hôpital de Bourg-en-Bresse (Ain).
En 1794, il obtient un brevet de pharmacien sous-aide. Il repart alors pour l’armée sous les ordres de Laubert qui lui apprend la botanique, la physique et la chimie. Au départ de celui-ci, Serullas devenu pharmacien aide-major acquiert le grade de pharmacien-major. Lors d’un séjour à Padoue (Italie) où la guerre a cessé depuis le traité de 1797, il fréquente les cours de l’université et devient maître ès-arts.
Après avoir suivi l’armée à travers tous les pays d’Europe, il devient pharmacien-principal. La Restauration rabaisse son grade. Mais la reconnaissance de ses confrères lui vaut d’être rétabli au grade de pharmacien en chef. Il exercer ainsi comme professeur à l’hôpital militaire et d’instruction de Metz (Moselle).
Cette nouvelle fonction lui donne l’occasion de se consacrer à l’étude. Il apprend ainsi le grec et reprend les mathématiques. Bientôt des élèves issus de l’Ecole polytechnique suivent ses cours à Metz et ses travaux sur le carbone sont remarqués par Georges Cuvier et l’Institut, qui lui offre en 1829 la chaire de Fourcroy.
Par ailleurs, il est professeur et chef pharmacien au Val de Grâce et professeur de chimie au jardin des Plantes. Il est membre de l’Académie des Sciences, élu le 28 décembre 1829 à la section de chimie.
Le 25 mai 1832, Georges Simon Serullas meurt du choléra, maladie qu’il redoute le plus et contre laquelle il s’est battu. L’état organise à ses frais les obsèques. Il repose non loin de la sépulture de son ami et compatriote Xavier Bichat, avec lequel il s’est lié d’amitié au collège de Nantua (Ain).
Publications :
- Observations physico-chimiques sur les alliages du potassium et du sodium avec d’autres métaux. Propriétés nouvelles de ces alliages servant à expliquer le phénomène de l’inflammation spontanée du pyrophore et la cause des mouvements du camphre sur l’eau. Antimoine arsenical dans le commerce, Metz, 1820 ;
- Second mémoire sur les alliages du potassium et sur l’existence de l’arsenic dans les préparations antimoniales usitées en médecine, Metz, Antoine, 1821 (Ces deux mémoires sont la suite des expériences entreprises par Vauquelin sur l’antimoine) ;
- Charbon fulminant, Paris, Huzard, 1821 (tiré à part du Recueil des mémoires de médecine, de chirurgie et de pharmacie militaire).
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (7 aout 1814). Hommages : Deux bustes lui rendent hommage, au Val-de-Grâce et à l’école de pharmacie de Paris.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-02-27.