Caroline Eugénie Weber, dite Madame Segond-Weber, voit le jour le 6 février 1867, à Paris (11ème). C’est la fille de Charles Weber, facteur de pianos et de Rosalie Eugénie Cheneau. Elle a un frère, Charles, né en décembre 1869 qui meurt 16 mois plus tard. Sa famille est protestante, et engagée politiquement dans la Troisième République.
Son père Charles Weber est secrétaire et trésorier d’Edouard Lockroy en 1870, en remplacement d’Avrial alors démissionnaire. Il meurt lors de la Commune de Paris en mai 1871. Caroline Eugénie Weber prend le nom de son mari, l’acteur Léon Segond, en 1886. Elle divorce en 1907, mais garde son nom de scène, Segond-Weber.
De leur union nait un fils, Pierre qui sera connu comme le peintre Pierre Segond-Weber. Mme Segond-Weber aura aussi une fille Marianne, avec l’artiste René Joseph Gilbert : celle-ci meurt jeune adolescente de la grippe espagnole en 1918. Jusqu’à sa mort en 1945, Mme Segond-Weber entretient une relation avec l’écrivaine Jeanne Galzy.
Mme Segond-Weber est engagée comme pensionnaire à la Comédie Française en 1887 et elle est sociétaire de 1902 à sa retraite, en 1926. Mme Segond-Weber est, pour Cocteau et sa génération, l’un des « monstres sacrés » du théâtre et inaugure, en 1920, les « Matinées poétiques » à la Comédie Française. Elle interprète une grande partie du répertoire tragique.
Domiciliée au 83 rue de la Pompe (16e arrondissement de Paris) jusqu’à sa mort, une plaque lui rend aujourd’hui hommage. Elle meurt le 14 juin 1945, à Paris (17ème).
Sources : Site de la Comédie Française. Date de création : 2005-11-05.