Hippolyte (Victor) Valentin Sebron voit le jour à Caudebec en Caux (Seine-Maritime), le 1 aout 1801. Il étudie à l’École des beaux-arts de Paris. Au début de sa carrière, il se consacre uniquement à la réalisation de décors.
Par ailleurs, grand voyageur, il entreprend de nombreux périples à ses frais et expose ses toiles au Salon, dès 1825. Il fait alors des peintures d’intérieur, telles que l’Intérieur de St Omer (1825), ou l’Intérieur de Saint-Vandrille (1825).
En 1827, alors qu’il travaille à l’Opéra et à Ambigu-Comique, Louis Daguerre, qui vient de créer le diorama, le prend comme élève. Puis il en fait son collaborateur qui ne peint que des images de diorama. De nombreuses toiles signées Daguerre sont, en fait, peintes par Hippolyte Sebron.
Il reçoit des commandes de Londres où il peint cinq grands dioramas pour un spéculateur anglais. Ce dernier les emporte alors en Amérique et fera fortune quelques années plus tard en les exposant.
En mai 1830, Hippolyte Sebron fait un voyage en Italie. Il revient avec plus de 150 vues de villes et de monuments. De retour à Paris, il reprend ses travaux et termine le diorama Vue de l’Hôtel de ville, épisode de la révolution de 1830.
Il assoit sa réputation quand il peint deux fois la Vue du bassin du commerce à Gand, de jour et de nuit, puis l’Intérieur de Saint-Étienne-du-Mont, de jour et pendant la messe de minuit. Le gouvernement remarque ces tableaux transparents à double effet. Il attribue alors une pension de 2 000 francs à Louis Daguerre.
Lassé par une réputation qui lui est ôtée, Hippolyte Sebron renonce au diorama et cesse sa collaboration avec Daguerre. Il affirme avoir réalisé entièrement 14 des 30 dioramas attribués à Daguerre.
Hippolyte Sebron expose alors des peintures historiques, au Salon de Paris, entre 1831 et 1878. Ses envois au Salon de 1838, 1840, 1844 et 1848 le couronnent de médailles, tout comme son envoi à l’exposition de Rouen, en 1835.
Vers 1838, il se rend au Pays basque espagnol pour travailler. Quatre de ses œuvres illustrent le Voyage pittoresque en Espagne, au Portugal et sur la côte d’Afrique du baron Taylor.
En 1840, il fait un second voyage en Italie. En 1842, il réalise Le Baptême de monseigneur le comte de Paris dans l’église Notre-Dame de Paris, le 2 mai 1841, commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles. À l’exposition de Bruxelles, le roi Léopold II li achète sa toile Souvenir de la Durance et lui remet la décoration de l’ordre de Léopold.
Il retourne en Angleterre où il réalise une Vue intérieure de la chapelle Saint-Georges à Windsor qu’il expose au Salon de 1844 puis au Louvre et que le roi Guillaume II achètera. Ce dernier lui achète aussi Une somnambule dans un cloître.
Il part ensuite en Espagne puis au Maroc. Revenu, en juillet, il peint La Distribution des drapeaux à la Barrière de l’étoile, commandé par le gouvernement provisoire en place.
Entre 1849, fort d’une renommée désormais internationale, il part pour un voyage de six ans en Amérique du Nord. Il y peint, entre autres, Une grande vue du Niagara (1850) achetée pour Lord Carlisle en Angleterre, une Vue du port de la Nouvelle Orléans (1851) envoyée à l’exposition de 1853, et une Vue de la grande cataracte du Niagara l’hiver (1856).
Mais l’Amérique est pour lui « un pays où le goût des arts est plus que modéré ». Et ses tableaux d’intérieurs ne lui permettent pas de vivre correctement. Mais Il connaît le succès avec ses pastels et effectue, lors de ce séjour, près de 60 portraits.
Hippolyte Valentin Sebron meurt à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), le 31 août 1879.
Distinctions : chevalier (7 aout 1867) de la Légion d’honneur, de l’ordre de Léopold (Belgique)
Merci à Philippe Monier, descendant d’Hyppolyte, pour ses précisions concernant cette notice.
Sources : Archives départementales du Val-de-Marne (décès) ; Base Léonore (Légion d’honneur – avec une date de naissance erronée) ; Wikipedia. Date de création : 2009-08-08.
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