Félix Savart voit le jour à Mézières (Ardennes), le 30 juin 1791 dans une famille de militaires du génie érudits. Il se forme d’abord à la médecine à Metz (Moselle). Là, il traduit le traité De Medicina de Celse.
C’est à son arrivée à Paris, en 1819, que, épaulé par Jean-Baptiste Biot, sa carrière démarre. Avec le physicien Jean-Baptiste Biot, il mesure le champ magnétique créé par un courant. Puis il formule la loi de Biot-Savart, sur le magnétisme créé par un courant électrique.
Contemporain de François Arago, Jean-Baptiste Biot, Augustin Fresnel et Pierre Simon de Laplace, il exerce pendant l’âge d’or de la science classique. C’est un des plus éclectiques et des plus créatifs. Ses nombreuses contributions vont de l’électromagnétisme, l’étude des vibrations et de l’élasticité des solides, à l’acoustique et à la mécanique des fluides.
Ses expériences sur la cohésion des liquides sont publiées dans une série d’articles aux Annales de Chimie et de Physique à partir de 1833. Elles continuent à influencer des travaux contemporains. C’est le premier à documenter le mode de fractionnement d’un jet liquide en gouttes, et sa sensibilité à l’excitation acoustique ambiante. Ceci bien avant que Joseph Plateau en comprenne le mécanisme.
Il étudie également les propriétés des cordes vibrantes. Ainsi, il construit un violon de forme trapézoïdale, aujourd’hui dans la collection de l’École polytechnique. Le luthier Jean-Baptiste Vuillaume collabore étroitement avec lui pour améliorer la performance de ses instruments.
Sur des languettes de bois (180 × 25 × 2,5 mm) prélevées de violons Stradivarius et de Guarnerius del Gesù, il met du sable et frotte avec un archet sur l’angle de ces languettes. Elles donnent alors toutes la note mi. Essayant la même chose avec les tables, la note du fond est invariablement un ton en dessous de celle donnée par la table. Les mêmes expériences avec des violons ordinaires donnent généralement une différence d’une quarte ou plus.
Félix Savart devient membre de l’Académie des sciences, en 1827. Puis il est titulaire de la chaire de physique générale et expérimentale du Collège de France, en 1836. Il fait partie, comme membre étranger, de la Royal Society le 30 mai 1839. Il meurt à Paris, le 16 mars 1841
Hommage : Une unité de mesure des intervalles musicaux porte son nom : le savart.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-09-04.