àude Henri Etienne Bernard, marquis de Sassenay, voit le jour à Dijon (Côte -d’Or), le 25 novembre 1760. C’est le fils de François Bernard, vicomte de Chalons et de Sassenay, conseiller du Roi et président du parlement de Bourgogne, et de Henriette Flore Feydeau de Brou. C’est aussi le petit-fils de Paul Esprit Feydeau de Brou.
Militaire, c’est d’abord un sous-lieutenant dans le régiment de Berry Cavalerie, en 1777. Puis il passe sous-lieutenant le 31 octobre 1780, puis capitaine le 12 juillet 1781. En 1783, à la mort de son père, propriétaire à Saint-Domingue, il hérite d’une fortune considérable.
Le 30 mars 1789, il se fait élire député de la noblesse pour le bailliage de Chalon-sur-Saône. Adversaire des idées nouvelles, il ne siège que peu de temps et quitte l’assemblée dès le 10 novembre 1789. Puis il passe, en 1792, en Angleterre et rejoint l’armée des émigrés de Coblence. Il participe alors à de nombreuses campagnes dans la légion anglo-batave du baron Charles de Hompesch. Puis il combat avec les Anglais à Saint-Domingue contre la révolte noire. Par ailleurs, il se lie avec le frère de Pierre de Bauduy de Bellevue.
En 1797, il rejoint la communauté française de Wilmington, au Delaware, peu avant l’armistice du 30 mars 1798 avec les forces du général noir Toussaint Louverture. Il épousé Fortunée, la plus jeune des belles-sœurs de Pierre de Bauduy de Bellevue, cofondateur de l’entreprise DuPont.
En 1808, Jacques de Liniers, ancien militaire français, est devenu vice-roi de la Plata, à la fondation de la république argentine. Comme Sassenay l’a bien connu, Napoléon fait appel à lui pour retourner Jacques de Liniers, contre les Espagnols en attendant l’arrivée d’une armée de 6 000 Français.
En 1814, c’est le chef du 1er escadron de la 19ème légion de la Garde Nationale. Sous la Restauration, c’est le secrétaire des commandements de la duchesse de Berry. Puis il se fait élire député du département de Saône-et-Loire, avec 181 voix sur 356 votants et 388 inscrits. Il entre alors comme légitimiste à la Chambre des députés, le 3 juillet 1830.
Après la révolution de Juillet, il adhère cependant au fait accompli et prête serment, le 11 août 1830, sans aucune restriction. Ensuite, il ne fait pas partie de la Chambre de 1831.
Il meurt à Nice (Alpes-Maritimes), le 22 novembre 1840. Il repose avec sa femme, Fortunée Bretton des Chapelles (1778-1832), qui vient d’une grande famille de colon de colons de Saint Domingue.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (7 décembre 1814).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2024-08-01.
