SAMPAIX Lucien (1899-1941)
France

photo anonyme - Source PCF

Lucien Sampaix voit le jour à Sedan (Ardennes) en 1899, cinquième enfant sur sept d’un ouvrier tisseur militant syndicaliste. A douze ans, Lucien rentre à l’usine, comme apprenti mécanicien – ajusteur. La Première Guerre mondiale marque son adolescence.

Alors âgé de quinze ans, il fuit Sedan avec les siens vers la Marne où il trouve du travail chez un exploitant agricole. En 1917, à sa majorité, il est incorporé à Metz, dans les services infirmiers. Après la guerre, en 1921 il exerce le métier de mécanicien ajusteur dans une usine de métiers à tisser.

Membre du syndicat unitaire des métaux il milite avec énergie pour organiser les syndicats dans la région de Sedan. Il se fait élire secrétaire du syndicat des métaux en 1923. C’est cette année, au mois de juin qu’il adhère au Parti communiste français.

Il participe alors à de nombreux combats sociaux, ceux des ouvriers, mais également contre l’occupation de la Ruhr en 1923, contre la guerre du Maroc en 1925. Lucien collabore activement à «L’Exploité de Reims», hebdomadaire de la région communiste du Nord-Est (Marne, Ardennes, Aisne). Il participe par ses articles au succès local de ce journal.

La vente de «L’Exploité» passe à Sedan de 200 à 800 exemplaires par semaine. Il devient à 30 ans secrétaire de la Région du Nord-Est du Parti communiste. En 1930, il s’établit donc à Reims avec sa famille. Ses articles en faveur des « mutins de Calvi » lui attirent la suspicion du gouvernement. Ce dernier le fait arrêter le 3 novembre 1931, à Charleville, et transférer à la prison de Reims.

Condamné à trois ans de prison, il sera transféré de Reims à la Santé, puis à Clairvaux. Après neuf mois de détention, une amnistie présidentielle le fait libérer. En 1932, Lucien Sampaix maintenant journaliste expérimenté part vers Paris où il entre à la rédaction de l’Humanité.

C’est là que comme rédacteur de l’information politique, il côtoie Louis Aragon, Marcel Cachin et le rédacteur en chef, Paul Vaillant-Couturier. Quatre ans plus tard, en 1936, il devient secrétaire général de L’Humanité, sous la direction de Marcel Cachin et de Paul Vaillant-Couturier.

Traumatisé par les manifestations fasciste du 6 février 1934, il participe activement à la riposte ouvrière du 9 février 1934. Puis il est de la grève générale du 12, du Pacte d’unité d’action Socialiste-Communiste de juillet 1934, et de la réunification syndicale et la constitution du Front Populaire.

Inlassablement il appelle l’union contre la peste fasciste. Après de nombreux jugements et de nombreux passages en prison, il est jugé par la section spéciale en 1941. Celle ci ne le condamne pas à mort comme le demandent les Allemands mais aux travaux forcés à perpétuité uniquement pour ces idées politiques.

Il tombe sous les balles nazies 3 mois plus tard. Une vie toute droite pour la justice, la liberté et la paix. Une vraie vie, si courte, mais déjà si bien remplie car Lucien avait fait sienne cette pensée de Victor Hugo : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ».

Il repose désormais avec d’autres otages fusillés à Châteaubriant, Nantes, Caen et au Mont Valérien, dont dont Guy Moquet (1924-1941), étudiant communiste fusillé à 17 ans, Victor Renelle (1888-1941), syndicaliste et franc-maçon, et Jean-Pierre Timbaud (1904-1941), syndicaliste.

Sources : Histoire de la Résistance, Messidor, Paris. Date de création : 2007-07-22.

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Monument

Inscriptions :

Caen
Lucien SAMPAIX, secrétaire général à l’Humanité, le 15 décembre 1941.

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Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024