Charles Jean Sallandrouze de Lamornaix, voit le jour le 27 mars 1808, à Paris. Propriétaire des manufactures de tapisseries d’Aubusson et de Felletin, en Creuse, fondées avec son père en 1802, il s’intéresse aux questions économiques et industrielles. Il publie, en 1829, La législation des brevets d’invention.
Conseiller général de la Creuse en 1842, il fait ensuite partie du Conseil général des Arts et manufactures en 1840. Puis il devient commandant de la garde nationale d’Aubusson. Le gouvernement le charge, en 1845, d’une mission en Espagne pour y étudier la situation économique. Le 9 juillet 1842, Étienne Émile Cornudet des Chaumettes le bat aux élections législatives dans le deuxième collège de la Creuse, à Aubusson, avec 80 voix contre 127.
Le 1er août 1846, il est élu par 128 voix sur 248 votants et 270 inscrits dans le même collège contre M. de Nalèche. À la Chambre, c’est un député indépendant et libéral. Après la révolution de 1848 et la proclamation de la Deuxième République, il est élu cinquième des sept représentants de la Creuse à l’Assemblée constituante par 18 949 voix sur 49 820 votants.
Siégeant à droite, il fait partie du comité du Travail. Il ne se présente pas lors des élections législatives de 1849. Rallié à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte, il approuve le coup d’État du 2 décembre 1851. Il se fait élire au Corps législatif comme candidat du gouvernement dans la deuxième circonscription de la Creuse le 29 février 1852 par 22 266 voix sur 23 560 votants et 37 951 inscrits, puis le 22 juin 1857 par 17 963 voix sur 18 224 votants et 37 254 inscrits et le 1er juin 1863 par 17 110 voix sur 18 643 votants et 35 563 inscrits.
C’est également le délégué du gouvernement français à l’exposition universelle de Londres en 1851. Puis il est membre du jury à celle de Paris en 1855. Il meurt le 13 juin 1867, à Paris. Il repose avec son fils, l’amiral Jean Charles Alexandre Sallandrouze de Lamornaix (1840-1899).
Publications :
- Rapport sur l’organisation industrielle de l’Espagne (1846) ;
- Lettres industrielles (1846).
Distinctions : chevalier (13 juillet 1834), officier de la Légion d’honneur (1er janvier 1847).
Sources : Robert (Adolphe) Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2008-07-22.