Paul Henri Ernest de Royer voit le jour le 29 octobre 1808, à Versailles (Yvelines). C’est le fils de Joseph Étienne de Royer, directeur des contributions directes à Marseille, anobli en 1817, et de Claudine de Cardon de Sandrans, fille du député de la noblesse Joseph de Cardon de Sandrans.
Il est issu d’une famille de grands magistrats du Dauphiné. Il suit d’abord des études de droit à Marseille, puis à Grenoble et à Paris, où il devient avocat en 1829. En 1832, il entre dans la magistrature, au titre du ministère public, comme substitut au tribunal de Die (Drôme).
Il continue sa carrière de magistrat à Sainte-Menehould (Marne) en 1833, puis à Châlons-sur-Marne (Marne) en 1834. Ensuite, il passe à Reims (Marne) en 1835 et arrive enfin à Paris, en 1841. Il y plaide notamment contre le notaire Lehon et dans l’affaire de la catastrophe du chemin de fer de Versailles rive gauche. De Royer est nommé ensuite substitut près la Cour royale en 1846, puis avocat général en 1848.
C’est en cette qualité qu’il plaide en mars-avril 1849 à la Haute Cour de justice, réunie à Bourges, puis en octobre-novembre 1849, à la Haute Cour de justice de Versailles, pour juger les journées révolutionnaires socialistes du 15 mai 1848 et du 13 juin 1849.
Il se prononce alors vivement contre le régime de la Deuxième République. Le 17 mars 1850, il est nommé procureur général près la cour d’appel de Paris. Il est ministre de la Justice du 24 janvier au 10 avril 1851. Puis il fait partie de la Commission consultative puis il devient conseiller d’État, au lendemain du 2 décembre.
Il rentre dans la magistrature en 1853, en devenant procureur général près la Cour de cassation. À nouveau ministre de la Justice le 16 novembre 1857, après la mort d’Abbatucci, il a à prendre la responsabilité de la loi de sûreté générale votée à la suite de l’attentat d’Orsini, en 1858. Le 4 mai 1859, il rend son portefeuille et devient, le lendemain, premier vice-président du Sénat.
Il devient premier président de la Cour des comptes en 1863. Il est également président du conseil général de la Marne. Après la chute de l’Empire, il se consacre à sa carrière de magistrat. Il décède à Paris, le 13 décembre 1877. Il repose avec son fils aîné, Clément de Royer (1844-1912), un des dirigeants du mouvement bonapartiste sous la Troisième République.
Distinctions : chevalier (30 mai 1849), officier (11 avril 1851), commandeur (8 décembre 1852), grand-officier (14 août 1856), grand-croix de la Légion d’honneur (17 mars 1869).
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2108-10-29.