Émile Royer voit le jour à Bruxelles (Belgique), le 27 avril 1866.
Après des études secondaires à Bruxelles, il devient docteur en droit à l’Université Libre de Belgique en 1887. En 1892, il plaide la cause de l’anarchiste Jules Moineau.
Puis, en 1900, lui et Charles Gheude défendent Arthur Meert, membre de l’Avant-Garde socialiste de Saint-Gilles (Bruxelles), coaccusé de Jean-Baptiste Sipido dans l’attentat contre le prince de Galles.
Royer entretient des liens d’amitié avec Jules Destrée, Léon Furnémont et Émile Vandervelde. Membre du parti ouvrier belge, de 1908 à 1916, il est élu député de l’arrondissement Tournai-Ath. Il anime fréquemment les débats linguistiques à la Chambre et fait déjà figure de leader du Mouvement wallon.
Il défend, en 1910, la liberté du père de famille bruxellois de choisir pour son enfant une école de langue française ou flamande. En 1912, il accepte un mandat à l’Assemblée wallonne. En 1914, il désigne le gouvernement homogène catholique comme l’ennemi de la Wallonie.
Durant la Première Guerre mondiale, il condamne sévèrement l’attitude de l’Allemagne. En septembre 1914, il se réfugie à Anvers, puis gagne l’Angleterre. Il organise à Londres le service d’aide aux soldats.
Il reste fidèle à son idéal socialiste, wallon et républicain, en se démarquant en 1915-16 du nationalisme belge et s’oppose à la politique annexionniste préconisée, entre autres, par Pierre Nothomb, qui selon lui écraserait la Wallonie au milieu d’un État germanique.
Au début de l’année de 1916, il apporte son soutien à L’Opinion wallonne, le journal de Raymond Colleye. De santé délicate, il meurt à Paris, en exil, le 16 mai 1916.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-01-14.