Né en 1833, Stanislas Henri Rouart, fils d’un passementier, suit de brillantes études au lycée Louis le Grand à Paris. Il rencontre des jeunes gens brillants et cultivés, comme Louis Bréguet ou Edgar Degas. Sorti 10ème de l’Ecole polytechnique en 1855, il abandonne la carrière militaire pour se consacrer à son métier d’inventeur et d’industriel.
En 1859, il travaille avec l’inventeur Joseph Etienne Lenoir pour mettre au point un moteur à gaz à combustion interne. Leur recherches aboutissent à la construction d’un prototype de moteur à quatre temps fonctionnant au gaz puis au pétrole. Pour construire certaines de ses machines, Rouart a besoin de fers creux de bonne qualité.
N’en trouvant pas, il décide de construire une fabrique à Montluçon, qui devient en 1865 une usine vaste et très moderne, qui emploie jusqu’à 350 ouvriers dans 10000 m2 de bâtiments.
En 1873, Rouart décide de travailler sur la mise au point d’un appareil de réfrigération pour produire de la glace. Il s’associe avec Carré, qui a mis au point une machine fonctionnant à l’ammoniac, gaz au grand pouvoir frigorifique. En 1880, la Préfecture de police de Paris lui achète une machine pour refroidir la morgue et améliorer la conservation des cadavres.
A la même époque, il met au point un système de transmission pneumatique des dépêches. En 1866, il crée une liaison entre le Grand Hôtel et la Bourse de Paris. Celle ci permet d’envoyer, en toute confidentialité, des dépêches en moins d’une minute.
En 1875, un réseau de 25 km est installé à Paris. En 1871, Rouart demande au beau-frère de Degas, l’architecte Henri Fèvre, de lui construire un hôtel particulier dans la Plaine Monceau. Doué pour le dessin et passionné de peinture, il expose régulièrement au Salon, entre 1868 et 1872, dans le courant des impressionnistes.
Outre les portraits, natures mortes et intérieurs, il se consacre essentiellement à la peinture de paysages. Il travaille en région parisienne, dans la Creuse, la Côte d’Azur, les Pyrénées ou en Italie. Il fait preuve, petit à ptetit, d’une plus grande finesse et de plus de sensibilité. C’est aussi un collectionneur et un amateur d’art éclairé.
Henri Rouart s’éteint en 1912. Il repose avec son épouse, née Hélène Jacob-Desmalter (1842-1886), son fils Louis Rouart (1875-1964), éditeur d’art, mécène et collectionneur averti, qui épousera Christine Lerolle (1897-1941), modèle de Renoir, et le sculpteur et académicien Claude Jean-Baptiste Eugène Guillaume (1822-1905).
Hommages : Une rue porte son nom à La-Queue-en-Brie (Val-de-Marne).
Sources : Gélinet (Annette) Henri Rouart. Date de création : 2009-07-04.
Photos
