Gustave Rouanet voit le jour le 14 aout 1855. Fils d’un proscrit du 2 décembre, il voit le jour à Oupia (Hérault). Après des études secondaires à Narbonne (Aude), il s’engage dans l’armée. Mais ses propos révolutionnaires lui valent un séjour dans les bataillons d’Afrique. À son retour en France, il se lance dans le journalisme. Il collabore à L’Émancipation sociale de Narbonne.
Ses articles virulents pendant les grèves de 1881 dans le Gard lui valent une peine de prison à Paris. A sa sortie, il s’installe à Paris. C’est un disciple de Benoît Malon dont il devient le secrétaire. Gustave Rouanet dirige La revue socialiste. Il écrit aussi dans Le cri du peuple, de Jules Vallès, dans La petite République et dans L’Humanité, dont il est quelque temps le rédacteur en chef.
En 1890, il se fait élire conseiller municipal de Paris pour le quartier Clignancourt et le restera jusqu’en 1894. Ensuite, il devient député socialiste de la Seine, en 1893. Proche de Jean Jaurès, c’est un député très actif et un orateur parfois emporté. Il est rapporteur en 1897 pour l’affaire de Panama. Puis il prononce des discours très fermes contre les députés antisémites d’Algérie (19 et 24 mai 1899).
Il rédige de nombreuses propositions de loi pour la suppression des décorations, les incompatibilités attachées au statut de préfet de police, le perfectionnement du mécanisme des assurances sociales et les sociétés de secours mutuels. Il est membre de plusieurs commissions dont celles de la Séparation des Églises et de l’État, des pensions civiles et des affaires extérieures.
Lors des grèves des postiers de 1909, c’est un des principaux orateurs socialistes à soutenir le mouvement à la Chambre des députés. Il est réélu député en 1898, 1902, 1906 et 1910. Lors des élections de 1914, socialiste non-internationaliste, le bat.
Il demeure alors partisan de l’Union sacrée jusqu’à la fin de la guerre. En 1919, candidat du parti socialiste SFIO lors des élections législatives, dans la 1ère circonscription de Paris, il est largement battu. Après 1920 et le congrès de Tours auquel il assiste, il reste à la SFIO, qui le présente, en vain aux élections de 1924.
Il meurt le 11 février 1927 chez lui, 121 rue Caulaincourt, à Paris (18ème).
Hommages : Une rue porte son nom à Paris (18ème).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2023-10-28.