Le baron Alphonse (Mayer James) de Rothschild voit le jour le 1er février 1827, à Paris. C’est le fils aîné du baron James de Rothschild et de Betty von Rothschild. Il épouse, en 1857, sa cousine Leonora de Rothschild (1837-1911), fille de Lionel de Rothschild (branche de Londres).
Ils auront quatre enfants : Bettina (1858-1892), épouse d’Albert Salomon von Rothschild, René (1861-1861), Béatrice (1864-1934) et Édouard (1868-1949). Naturalisé français, il peut accéder au conseil de régence de la Banque de France (1855), dont la banque Rothschild est le premier actionnaire. Il finance, en 1855, les achats de blé que nécessitent de mauvaises récoltes.
Seize ans plus tard, en 1871, il œuvre à faire réduire l’indemnité de guerre exigée par l’Allemagne. L’opération donne, en effet, lieu aux plus vastes opérations de change jamais réalisées. Il contribue à son règlement en assurant toute l’émission d’un premier emprunt de deux milliards. Il participe aussi à l’emprunt complémentaire de trois milliards pour la libération du territoire. Grâce à ses relations de famille à Londres, Francfort et Hambourg, c’est le plus actif des 55 banquiers qui s’emploient à fournir au gouvernement les 700 millions de devises dont il a besoin.
Personnalité des chemins de fer, il est président du conseil d’administration de la Compagnie des chemins de fer du Nord. C’est à ce titre qu’il négocie des reprises de petites compagnies en difficultés, notamment le 12 juillet 1881, quand il signe le traité concernant la Compagnie du chemin de fer du Tréport. En 1898, Alphonse de Rothschild et Eugène Goüin sont les représentants du groupe Les Banques Françaises.
Il crée la « Société commerciale et Industrielle de Naphte Caspienne et de la Mer Noire », pour exploiter le pétrole de Bakou, que sa famille doit vendre en 1914. Il habite d’abord un hôtel particulier construit pour lui au 47, rue de Monceau. Puis, après la mort de son père, il hérite de l’hôtel de Saint-Florentin. Il y fait réaliser d’importantes transformations, en 1868-1870, par les architectes E. Petit et Léon Ohnet.
Il possède également le domaine de Ferrières (Seine-et-Marne), sur lequel son père a fait édifier le château le plus luxueux du 19ème siècle. C’est, par ailleurs, un grand collectionneur de tableaux de maîtres anciens (de Hooch, Rubens, Rembrandt, Hals), membre du comité de l’Exposition universelle de 1867, élu à l’Académie des Beaux-Arts, et, enfin, un important donateur des musées français.
Il fait ainsi, de 1888 à 1904, donation d’une vingtaine de tableaux au musée de Soissons. Il est président du Consistoire central de 1873 à 1911. De plus, il est membre du Jockey Club et du Cercle des chemins de fer.
Il décède le 26 mai 1905, à Paris. Il repose avec son père, le baron Jacob dit James de Rothschild (1792-1868), banquier, son fils, le baron Édouard Alphonse James de Rothschild (1868-1949), banquier, la femme de celui-ci, Germaine Alice, née Halphen (1884-1975), sa sœur, Béatrice Ephrussi, née de Rothschild (1864-1934), la propriétaire de la Villa Ephrussi au Cap Ferrat et le baron Arthur de Rothschild (1851-1903), homme de lettres.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2014-04-07.