ROQUES Philippe (1910-1943)
France

photo anonyme - Source Ordre de la libération

Philippe Roques voit le jour le 7 février 1910, à Paris (15ème), d’une mère lorraine et d’un père auvergnat. Ses études secondaires à peine terminées, il s’oriente vers le journalisme et entre à L’ami du Peuple à l’âge de dix-neuf ans. Il fait son service militaire et complète ses études à l’Ecole libre des Sciences Politiques.

En 1937, arrivant au ministère des Colonies, Georges Mandel lui demande de faire partie de son cabinet comme attaché parlementaire. En juin 1940, membre du cabinet du Ministre de l’Intérieur, il assiste impuissant à la signature de l’armistice. Malgré le danger, il visite à plusieurs reprises Georges Mandel dans ses geôles successives.

Dès la première heure, il rejoint les rangs de la Résistance intérieure, après avoir tenté, sans succès de gagner l’Angleterre. A Aurillac (Cantal), point d’attache familial, puis dans la région niçoise où il se fixe en 1941 avec sa famille, il organise un des premiers réseaux de renseignements politiques et militaire, le réseau Amelin.

Commence alors pour lui la vie clandestine des résistants. Sans relâche, il parcourt la zone sud en tous sens, étendant son réseau chaque jour d’avantage. En mai 1942, il se rend en avion à Londres grâce à une opération Lysander montée spécialement pour lui par le réseau Ali-Tir. Il y passe six semaines. Puis il rentre en France chargé par le général de Gaulle d’une mission politique et de messages pour plusieurs personnalités.

Sa mission terminée et pleinement réussie, il doit regagner Londres, mais l’avion ne peut atterrir et le bateau ne peut accoster. Il se décide enfin à tenter un passage par l’Espagne. Mais, à la gare de Banyuls (Pyrénées-Orientales), le 6 février 1943, un peloton de Gestapo l’arrête. On l’amène à Perpignan (Pyrénées-Orientales) dans une camionnette précédée et suivie de camions remplis d’hommes en armes.

La voiture s’arrête devant le local de la Gestapo, boulevard Clémenceau. Il a une chance sur cent de s’échapper et il la tente. Il est huit heures et demie du soir et il s’élance. Mais à peine arrivé au coin de la rue, deux balles l’atteignent; l’une lui perfore la cuisse, l’autre traverse sa poitrine de gauche à droite.

Une ambulance le transporte à l’hôpital Saint-Jacques. Les allemands, conscients de la source de renseignements qu’ils sont en train de perdre, font procéder à l’ablation de la rate et à deux transfusions. Mais, tout est inutile. Le choc a été trop fort et la perte de sang trop grande.

Entouré de policiers nazis, Philippe Roques expire, le 7 février 1943. Il est enterré au cimetière de l’Ouest de Perpignan. Le 6 novembre 1944, la famille transfère sa dépouille dans la sépulture familiale dans un cimetière du Cantal puis, plusieurs années plus tard, on la rapporte ici.

Il repose avec son épouse née Yvonne Dandoy (1912-2002).

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur ; compagnon de la Libération (à titre posthume, 12 mai 1943) ; croix de guerre 1939-1945 avec palmes ; médaille de la Résistance française (7 juin 1952).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2009-12-25.

Monument

Inscriptions :

Philippe, ROQUES, mort pour la France, 1910-1943, chevalier de la, légion d’honneur, compagnon de la libération, médaille de la résistance.
Yvonne DANDOY, 1912-2002.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024