Philippe Laurent Roland nait en 1746 à Pont-à-Marcq, près de Lille (Nord). Il commence sa formation à l’École de dessin de Lille. Puis il gagne Paris et l’atelier d’Augustin Pajou avec lequel il restera très lié. Il collabore en particulier avec lui à la décoration du palais de Versailles.
En 1771 il commence, à ses frais, un séjour de cinq ans en Italie. Puis, lors de son retour en France, il s’impose peu à peu jusqu’à devenir membre agréé de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, en 1782. Il n’est toutefois pas reçu académicien. Il ne termine pas dans les délais son morceau de réception, Caton d’Utique, et il n’exécute le second morceau imposé, Samson, que bien après la suppression de l’Académie.
En 1784, il obtient la charge de décorateur-sculpteur pour les appartements privés de Louis XVI et de Marie-Antoinette à Versailles. Il réalise alors La Mort de Caton d’Utique (autour de 1782) ou Samson, en 1783, aujourd’hui au Louvre.
Notons aussi un buste auto portrait (1780-1785) et un buste de Denis Diderot (1780) aujourd’hui au musée de Berlin (Allemagne). Sous la Révolution, il participe à la fondation de l’Institut de France. Il devient aussi professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il le reste jusqu’à sa mort, survenue brutalement dans son atelier en 1816.
Au Louvre se trouvent un certain nombre de ses bustes, comme celui de Denis Sébastien Leroy (1796-1797), d’Augustin Pajou (1800) ou de Lise Roland (1806-1807). Son ami Augustin Pajou sculpte son visage en 1797 (au Louvre) et son élève Pierre Jean David d’Angers écrit sa biographie.
Il repose avec son beau-fils, l’historien Jean Marie Nicolas Lucas de Montigny (1782-1852).
Sources : -. Date de création : 2009-01-01.