ROCHET Waldeck (1905-1983)
France

Waldeck Rochet voit le jour le 5 avril 1905 à Sainte-Croix (Saône-et-Loire), dont il garde l’accent toute sa vie. C’est le deuxième fils de François Rochet, sabotier aubergiste, et de sa femme, Marie Fort, ménagère. Son père, républicain, le prénomme Waldeck en référence à Waldeck-Rousseau, pour lequel il a de l’admiration.

En 1917, il obtient le certificat d’études primaires puis travaille comme ouvrier ou maraîcher dans les villages environnants. Il adhère aux Jeunesses communistes, en 1923, et au Parti Communiste, en 1924. À son retour de l’armée, il s’établit maraîcher sur un lopin de terre qu’il achète.

Mais son activité politique va croissant. En 1931, on le sélectionne pour suivre les cours de formation politique à l’école de l’Internationale Communiste de Moscou. A son retour, en mai 1932, il est candidat aux élections législatives en Saône-et-Loire où il obtient, au premier tour, 9,6 % des suffrages exprimés.

Au début de l’année 1934, il vient à Paris, à la demande de Maurice Thorez. En 1934, il devient l’adjoint du spécialiste agricole du Parti Communiste, Renaud Jean. Celui-ci anime la Confédération Générale des Paysans-Travailleurs (CGPT).

Promu au comité central du parti, début 1936, Waldeck Rochet devient le responsable de la section agraire du parti. La victoire du Front populaire le fait député de la Seine. Il fonde le journal La Terre, en janvier 1937. Le tirage de ce journal est de 30 000 exemplaires en 1938 ; il atteint les 300 000 exemplaires en 1946, puis redescend à 180 000, à la fin des années 1960.

En janvier 1937, le 3ème congrès de la CGPT l’élit membre du bureau national. Il y côtoie deux autres députés communistes paysans, Renaud Jean et le corrézien Marius Vazeilles.

Après la dissolution du PCF, le 26 septembre 1939, on l’incarcère à la prison de la Santé (Paris), puis on le transfère à Niort, Tarbes, Le Puy-en-Velay. Fin mars 1941, on l’envoie au fort Saint-Nicolas à Marseille, puis au pénitencier de Maison-Carrée à Alger, avec 26 de ses camarades ex-députés, dont François Billoux.

Libéré par les alliés, le 5 février 1943, il participe à l’organisation du PCF à Alger. En octobre 1943, il rejoint Londres pour représenter le PCF auprès du général de Gaulle et du CFLN. Il fait partie de l’Assemblée consultative provisoire à Paris qu’il rejoint en août 1944. Lors du 10ème congrès du Parti Communiste, en juin 1945, il entre au Bureau politique.

Il se fait élire député, en Saône-et-Loire, aux deux Assemblées constituantes, puis à la Chambre des députés jusqu’en 1958. Il préside, de 1946 à 1947, la Commission de l’Agriculture et, durant la Quatrième République, il intervient fréquemment dans ce domaine.

A l’avènement de la 5ème République, il change de circonscription et représente la Seine puis la Seine-Saint-Denis, de 1958 jusqu’en 1973. En 1959, il se fait élire au secrétariat du comité central du PCF. Il apparaît comme le numéro trois du parti, après Maurice Thorez et Jacques Duclos. Il préside le groupe communiste de l’Assemblée nationale entre 1962 et 1964.

Maurice Thorez, nommé président du PCF, décède durant l’été 1964. Waldeck Rochet est alors le « numéro un » du PCF. Favorable à l’union de la gauche, il apporte à François Mitterrand le soutien communiste dans sa candidature présidentielle, en 1965.

Confronté aux événements de mai 1968, il condamne les gauchistes, mais fait adopter, en décembre 1968, un « Manifeste », dit « de Champigny », qui fait évoluer les communistes.

En août 1968, il désapprouve l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie. Peu après un voyage en URSS, il présente les premiers symptômes d’une maladie neurovégétative qui va le tenir éloigné de la vie politique.

Louis Aragon dit à ce sujet :

« Je lui avais bien dit de ne pas aller à Moscou. Je l’avais prévenu, je savais qu’il n’en reviendrait pas vivant. »

Il meurt le 15 février 1983, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-01-10.

Monument

Inscriptions :

Waldeck ROCHET, 1905-1983, député 1936-1973, secrétaire général du PCF, 1964-1972.
Eugénie ROCHET, née GUILLOT, 1907-1986.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024