François Argoud voit le jour le 1er janvier 1830, à Vienne (Isère), sous le nom de sa mère. Le mariage de son père, François Rochebrun, avec sa mère, Mariette Argoud, le légitimise sous le nom de Rochebrun, le 4 novembre 1840. Sa famille est très modeste.
À 14 ans, il commence son apprentissage chez un imprimeur. Il rejoint ensuite l’armée française. Il sert alors dans le 17e régiment d’infanterie de ligne, puis dans les zouaves pendant la guerre de Crimée. De 1855 à 1857, il enseigne le français à l’aristocratie polonaise de Cracovie (famille Tomkowicz), dans la partie autrichienne de la Pologne.
En 1857, il participe comme sergent à l’expédition franco-britannique en Chine. Il quitte l’armée française en 1862 pour s’installer à Varsovie, dans la partie russe de la Pologne. Peu après, il revient à Cracovie, où il tient une école d’escrime qui devient bientôt une sorte d’académie militaire. Celle ci forme beaucoup des futurs officiers polonais de l’insurrection.
Lorsque l’insurrection éclate, en janvier 1863, il offert ses services aux dirigeants du soulèvement. Il se rend alors, avec certains des étudiants de son école d’escrime, dans un camp des insurgés organisé à Ojców par Apolinary Kurowski. C’est là, sur la base de son expérience avec les zouaves français, qu’il forme les unités connues plus tard sous le nom de zouaves de la mort.
Leur premier engagement a eu lieu à la bataille de Miechow, le 17 février. Il mène lui-même une charge à la baïonnette contre des positions russes. L’unité subit de très nombreuses pertes et, bien que sa propre attaque soit un succès, les forces polonaises perdent la bataille.
Puis, il réorganise les zouaves de la mort, à Cracovie, et les mène aux batailles de Chrobrze et de Grochowiska. Dans cette dernière, après la perte du contrôle des forces polonaises par le général Marian Langiewicz, il en prend le commandement avec l’aide de ses zouaves. Il rétablit l’ordre en retenant personnellement des soldats pris de panique, en les remettant en ligne, en pointant son pistolet sur eux et en les maudissant en mauvais polonais.
Ensuite, il conduit une attaque qui oblige les russes à s’enfuir. Il passe alors général après la bataille. Mais, déçu par les querelles politiques, il part quelque temps pour la France. Revenu en Pologne, il combat en Volhynie et prend part à la bataille (perdue) de Poryck.
Ensuite, en France, sa valeur dans le soulèvement qui est une cause populaire, lui vaut le grade de capitaine. Il rejoint alors l’armée française et combat lors de la guerre franco-allemande de 1870. Lieutenant colonel, il commande une unité surnommée « les Gaulois ». Il porte l’uniforme des zouaves et appartient au 19e régiment de la garde nationale. Il meurt au combat, le 19 janvier 1871, lors de la seconde bataille de Buzenval, à la redoute de Montretout (commune de Saint-Cloud, Hauts-de-Seine).
Distinctions : croix de l’indépendance avec épées (Pologne).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-03-01.