Charles Risler voit le jour le 30 novembre 1848, à Thann (Haut-Rhin). C’est le fils de Camille Risler et d’Eugénie Kestner. Son grand-père maternel est l’industriel Charles Kestner, dirigeant d’une entreprise de produits chimiques à Thann (Haut-Rhin). C’est aussi un représentant du peuple à l’Assemblée nationale constituante.
Destiné à diriger l’entreprise, il suit à Paris les cours de chimie de l’École centrale et de l’École pratique des Hautes Études.
Le 30 juillet 1870, il est mobilisé à la 1ère batterie d’artillerie de la garde mobile du Haut-Rhin à Neuf-Brisach. Après la capitulation de cette place forte le 10 novembre 1870, il devient prisonnier de guerre. on l’envoie en résidence surveillée à Leipzig (Allemagne). Il refuse, en décembre 1870, la libération sur parole offerte aux alsaciens et reste en captivité jusqu’en mai 1871.
Revenu à Paris, c’est l’un des membres fondateurs de l’Association d’Alsace-Lorraine de Paris. Il siège à son comité directeur à partir de 1876. Il publie dans La République du 10 mai 1872, une lettre de protestation contre l’avis du conseil d’enquête militaire sur la capitulation de Neuf-Brisach.
C’est le neveu du colonel Charras, de Victor Chauffour, d’Auguste Scheurer-Kestner et de Charles Floquet, quatre personnalités importantes du parti républicain. De plus, c’est aussi le beau-frère de Jules Ferry, en 1875.
En 1877, il épouse la fille du sénateur Léon Laurent-Pichat. Ils auront deux filles, l’une qui épousera l’avocat et homme de lettres Georges Claretie, fils de l’académicien Jules Claretie (1840-1913), et l’autre, Charlotte (1882-1967), qui épousera le tennisman Albert Canet (1878-1930).
Proche de son beau-frère et de Gambetta, il devient adjoint au maire du 7ème arrondissement, en 1881. Puis il succède à Wurtz comme maire, en avril 1882.
Il succède, en 1881, à son père comme administrateur de la Fabrique des Produits chimiques de Thann. Puis il devient aussi l’administrateur de la fabrique de Mulhouse à partir de 1885. De février 1903 à décembre 1920, il est président du Conseil de surveillance de cette société.
Par ailleurs, il est membre du conseil de surveillance de l’Assistance publique, en 1886. Puis il devient membre du conseil de surveillance du Crédit municipal, en 1889.
Il meurt à Paris, à l’âge de 74 ans, au 39 de la rue de l’Université, le 20 avril 1923. Il repose avec son gendre, le joueur de tennis Albert Canet (1878-1930).
Distinctions : chevalier (6 février 1897), officier (15 janvier 1908), commandeur (30 janvier 1913) de la Légion d’honneur ; officier d’Académie (1883), officier l’Instruction publique (1888), médaille d’or de première classe pour sa conduite durant l’épidémie de choléra (1885).
Sources : alsace-histoire.org/netdba/risler ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2023-04-25.