(Marie Amélie) Jacqueline Richet voit le jour le 9 janvier 1908, à Paris (8ème). C’est la fille du banquier Jacques Richet. Dessinant et peignant, elle est l’élève de Fernand Léger et d’André Lhote. Parallèlement, elle commence des études de médecine. Elle se marie le 12 octobre 1928, accouche d’un enfant « mort-né » et doit se séparer de son mari, un an après. Le divorce est prononcé en 1932.
Revenue à Paris après l’exode, elle organise à La Croix-Rouge le service des prisonniers civils. En octobre 1942, elle s’engage dans la résistance, dans le réseau de renseignements La Confrérie Notre-Dame de Castille (C.N.D Castille). Elle y est homologuée capitaine, avant de faire également partie, des réseaux Hector et Rémy. Elle doit notamment assurer l’hébergement des évadés et des parachutés.
Le 31 mai 1943, elle se fait arrêter parce qu’elle a hébergé une femme recherchée par la Gestapo. On l’emprisonne à Fresnes et on la condamne à mort. Puis on la déporte à Ravensbrück, en octobre 1943. Ensuite, on la transfère à Mauthausen, un camp d’hommes, où elle retrouve Roger Souchère avec qui elle avait résisté. Elle est malade et extrêmement affaiblie. La Croix-Rouge suisse la rapatriée, le 20 avril 1945.
Dès son retour, elle écrit avec son oncle, Charles Richet, et son cousin, Olivier Richet, un des premiers témoignages sur les camps (Ravensbrück, Buchenwald, Dora, puis Mauthausen et Bergen Belsen) : Trois bagnes.
Elle se marie, le 2 avril 1946, avec Roger Souchère, puis donne naissance à leur fille, Jeanne, le 1er janvier 1947. Elle devient Secrétaire Générale de l’Association des Déportés et Internés de la Résistance (ADIR). Mais à 56 ans, elle doit travailler et devient la directrice commerciale à la Manufacture Nationale de Sèvres.
Elle décède d’un cancer, le 5 décembre 1984, à Paris (5ème). Lors de la messe de funérailles, à Saint-Philippe de Roule, un drapeau tricolore recouvre son cercueil et on entend le Chant des Partisans. Elle repose avec son mari, l’architecte et résistant, Roger Souchère (1899-1963), avec son père, le banquier Jacques Richet (1881-1954), son grand-père, Olivier Sainsère (1852-1923), secrétaire de la Présidence de la République, et son oncle, Jacques Sainsère (1882-1960), rentier et collectionneur.
Distinctions : chevalier (1963), officier (1984) de la Légion d’honneur ; croix de guerre 1939-1945,
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneanet ; Thierry Engels. Date de création : 2023-03-17.
Photos
