Paul Jean Revel voit le jour à Cannes (Alpes-Maritimes), le 2 mai 1922. Son père est horticulteur. Son enfance et son adolescence se déroulent dans un paysage méditerranéen. Après la guerre, il décide d’être peintre. Malade, Il séjourne au plateau d’Assy où il rencontre de jeunes peintres, Henri Ginet et Ladislas Kijno, et de jeunes écrivains (Bernard Landry…). Ceux ci deviendront ses amis.
Il part pour Paris en 1948 où il fréquente brièvement divers ateliers (Fernand Léger et André Lhote). Il expose, en 1949, au Salon des Indépendants deux toiles apparentées au Post-cubisme. Insatisfait de ce travail, il retourne dans le Midi où il trouve vraiment sa propre expression, proche de la nature. Comme l’explique José Pierre dans son « Abécédaire », c’est durant cette période que Paul Revel rencontre d’autres peintres (Pierre Gastaud, François Arnal…).
Invité par Romuald Dor de la Souchère, en 1956, il présente sa première exposition personnelle au Musée d’Antibes devenu par la suite le Musée Picasso. Paul Revel vient s’installer définitivement à Paris en 1958.
Il habite, près d’un an avec son ami Pierre Gastaud chez Henri Ginet, dans les sous-sols du cinéma Le Ranelagh. Là se déroulent à cette époque de nombreuses manifestations artistiques. Il est présenté à Édouard Jaguer et se lie d’amitié avec lui. Ce dernier le fait participer à diverses manifestations du groupe Phases jusqu’en 1964 en France et en Pologne.
Ces six années sont déterminantes d’un point de vue artistique et intellectuel. Engagé politiquement, il signe en 1960 avec ses amis du groupe Phases (comme le peintre Jean-Pierre Vielfaure) le Manifeste des 1215 titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». En 1959, il s’installe impasse Delépine dans le 11ème arrondissement dans les locaux d’une ancienne fabrique de jouets. C’est dans cet atelier, sur les conseils de Paolo Boni, qu’il réalise ses premières gravures.
Pendant près de 20 ans, il participe à de nombreuses expositions collectives, en France et dans le monde, avec les surréalistes ou avec ses amis peintres, sculpteurs ou graveurs, James Pichette, Chu Teh-Chun (1920-2014), Hubert Juin, José Pierre, Xavier Longobardi, Jean Coulot, Philippe Artias, Jean-Pierre Jouffroy, Pierre Gastaud, Paolo Boni, Albert Féraud, Dietrich Mohr, Thibaud, Ladislas Kijno. Il retourne régulièrement dans le Midi où il retrouve ses amis à Antibes ou à Nice, chez le Docteur Gioan. Ils formeront « l’école d’Antibes ».
Paul Revel meurt à Paris (11ème), le 19 avril 1983, d’un cancer de la gorge, dans son atelier de l’impasse Delépine.
Extrait (de Gérald Schurr) :
« Son abstraction ressemble à un voyage d’exploration dans un monde minéral et organique : une écriture nerveuse et construite née de l’enseignement d’André Lhote, qui donne à la lumière un rôle primordial et qui ne perd jamais de vue la réalité. Une œuvre sincère et sans concession. »
Extrait (de Lydia Harambourg) :
« Son vocabulaire formel s’inspire du minéral. Les galets, les rochers et les vagues dont il refuse l’anecdote, se mêlent aux souvenirs d’une enfance passée dans le Midi où il retourne vivre quelques années après son passage dans les ateliers de Léger et de Lhote. »
Sources : Wikipedia ; Etienne Ruhaut. Date de création : 2021-07-12.
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