Jacques Augustin Renouard voit le jour à Guise (Aisne), le 28 aout 1736. Son père l’envoie à Paris, avec son frère, chez leur oncle François Joseph Rouen (1701-1761), fabricant d’étoffes, de soie et de gaze.
Il épouse le , 17 octobre 1764, à Paris, Marie Simonne Oyon (1748-1821). Ils auront trois enfants : Antoine Augustin (1765-1853), Augustine Adélaïde (morte rapidement) et Marie Josèphe (1768-1830).
Les deux frères exercent ainsi le même métier, fabricant de soieries et de gaze, mais séparément tout en restant étroitement liés. Pour les distinguer dans leur corporation Jacques Augustin est appelé Renouard l’Aîné, et son frère Renouard le Jeune. Tous deux développent leurs entreprises de façon remarquable et s’enrichissent rapidement.
Au début des années 1780, ils prennent l’initiative d’appliquer un nouveau procédé de filature de la soie à la fabrication de gaze et constituent une association avec cinq autres fabricants de Paris pour créer une nouvelle fabrique. En 1785, ils obtiennent du roi Louis XVI un brevet leur donnant le droit de donner à leur manufacture le titre de « Fabrique Royale ».
A partir de 1786, un traité de commerce ouvrant largement le marché français à la concurrence étrangère. Cela vient porter un coup à l’industrie textile mais la situation matérielle de la famille reste tout à fait satisfaisante.
Le 2 novembre 1779, Jacques Augustin achète pour 20 000 Livres une maison de campagne à Charonne, comprenant jardin et verger. En 1782, il acquiert la maison du 25 rue Sainte Apolline à Paris qu’il habitera jusqu’à sa mort puis deux maisons rue Saint-Denis et une autre enfin rue Sainte Foy.
En 1784, sa fille Marie Josèphe épouse Jean-Baptiste Payen, il et peut lui donner 50 000 livres de dot. Il en donnera autant en 1790 à son fils en avance de son héritage.
Jacques Augustin et son frère sont désormais des notables. Ils entretiennent une large correspondance avec de nombreux fournisseurs et clients en France et dans toute l’Europe. Cette correspondance n’est pas limitée aux opérations commerciales, mais touchent aussi les questions économiques et politiques.
Par ailleurs ils sont francs-maçons, et pénétrés des idées nouvelles. Il accueillent avec enthousiasme le convocation des Etats-Généraux mais sans perdre de vue les intérêts de leur corporation. Après son frère, il exerce les fonctions de consul de Paris pour les années 1790 et 1791.
Il décède à Paris, le 15 septembre 1806.
Sources : Arnaud (C.P.) Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 1817, p. 25 ; Geneanet ; Romain George-Perrin (Descendant de J. A. Renouard). Date de création : 2008-03-28
