Henriette Renié voit le jour le 18 septembre 1875, à Paris. Elle commence l’étude de la harpe à cinq ans avec Hasselmans et remporte son Premier prix de Conservatoire pour l’instrument en 1887. Elle étudie ensuite avec Charles Lenepveu et Théodore Dubois, obtient son prix d’Harmonie en 1891 et, en 1896, ses prix de contrepoint, fugue et composition.
Dès 1901, elle crée son concerto aux Concerts Lamoureux. Elle refuse une invitation de Toscanini pour effectuer une tournée aux États-Unis, au motif qu’elle ne peut rentrer si sa mère tombe malade.
Henriette Renié se présente au poste d’enseignante au Conservatoire de Paris. La raison officielle du refus invoque ses convictions religieuses, malvenues dans le contexte du vote alors tout récent de la loi de séparation de l’Église et de l’État. En réalité, c’est le fait de confier un poste aussi important à une femme qui se conçoit difficilement à l’époque.
Elle se consacre à l’enseignement et à la composition jusqu’à sa mort. Henriette Renié crée l’une des méthodes d’apprentissage de la harpe les plus utilisées. Elle a notamment enseigné à Marcel Grandjany, Mildred Dilling, Susan McDonald, Odette Le Dentu et Lily Laskine.
L’œuvre d’Henriette Renié compte une trentaine de pièces et de transcriptions pour harpe. Elle s’inscrit dans le courant du romantisme musical. Renié décède le 1er mars 1956. Elle repose avec son père, le peintre Jean Emile Renié (1835-1910), et son arrière-grand-père maternel, l’ébéniste François Honoré Georges Jacob Desmalter (1770-1841).
Œuvres :
- Concerto en ut pour harpe, éd. Louis Rouhier, Gay & Tenton, successeurs (1900) ;
- Contemplation, éd. H. Lemoine (1902) ;
- Légende d’après Les elfes de Leconte de Lisle, éd. Louis Rouhier (1904) ;
- Six pièces pour harpe (1910) ;
- Scherzo-fantaisie pour harpe (ou piano) et violon (1910) ;
- Danse des Lutins, pour harpe, éd. Gay & Tenton (1912) ;
- Ballade fantastique d’après « Le cœur révélateur » d’Edgar Poe, pour harpe seule (1913) ;
- 2e ballade, éd. Louis Rouhier (1912) ;
- Pièce symphonique en trois épisodes, pour harpe, éd. Louis Rouhier (1913) ;
- Trio pour harpe, violon et violoncelle ;
- Six pièces brèves, pour harpe, éd. Louis Rouhier (1919) ;
- Deux pièces symphoniques, pour harpe et orchestre (I. Élégie, II. Danse caprice), éd. Louis Rouhier (1920) ; A
- ndante religioso, pour harpe et violon ou violoncelle, éd. Louis Rouhier.
Arrangements :
- Debussy, En bateau, extrait de la Petite suite, Durand ;
- Théodore Dubois, Sorrente, Alphonse Leduc ;
- Jacques Bosh, Passacaille : sérénade pour guitare, éd. Lemoine & Fils (1885) ;
- Théodore Dubois, Ronde des archers, éd. Alphonse Leduc (1890) ;
- Chabrier, Habanera, Enoch & Cie. (1895) ;
- Auguste Durand, Première valse, op. 83, Durand (1908) ;
- Incipit de la « Danse des Lutins » (1911) ;
- Bach, Dix pièces, éd. Louis Rouhier (1914) ;
- Bach, Dix préludes : tirés du clavecin bien tempéré, éd. Louis Rouhier (1920).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-04-17.